Confidences et rapprochement

868 Words
Le lien entre Clara et Émilie devenait chaque jour plus fort. Elles avaient pris l’habitude de se retrouver lors de leurs pauses, partageant non seulement des conversations légères, mais aussi des confidences plus profondes. Clara sentait qu’Émilie était une amie précieuse, quelqu’un avec qui elle pouvait parler librement, sans jugement. Ce jour-là, pendant une pause, elles s’étaient installées dans un coin tranquille de la cafétéria, comme à leur habitude. Émilie semblait un peu plus pensive que d’habitude, le regard perdu dans le vide. Clara l’observa, sentant qu’elle avait peut-être quelque chose à dire mais qu’elle hésitait. — Quelque chose te tracasse ? demanda Clara doucement, sans vouloir la brusquer. Émilie lui offrit un sourire nostalgique avant de baisser les yeux vers sa tasse de café. Elle joua un moment avec la cuillère, comme si elle cherchait les mots. — Tu sais, parfois, il y a des souvenirs qui restent gravés, même quand on a essayé de les oublier… Parfois, une histoire qu’on pensait loin refait surface, murmura-t-elle, son ton à la fois triste et doux. Clara, touchée par sa sincérité, lui offrit un sourire compatissant. — Je comprends. Les relations du passé laissent toujours une trace, qu’on le veuille ou non. Mais je suis sûre que tu as beaucoup appris de cette histoire. Émilie hocha la tête, une lueur de tristesse dans le regard. — Oui, c’était… important. Mais bon, les choses changent, et on apprend à aller de l’avant, non ? répondit-elle en haussant les épaules. Clara n’insista pas, respectant le silence d’Émilie. Elle sentit cependant une proximité encore plus forte se tisser entre elles. Dans le fond, Clara était reconnaissante d’avoir une amie comme Émilie avec qui partager des moments de sincérité et de vulnérabilité. En rentrant chez elle ce soir-là, Clara retrouva Petter et lui raconta sa journée, comme elle en avait l’habitude. Elle lui parla des confidences d’Émilie, sans entrer dans les détails trop personnels, mais en mentionnant l’allusion à une ancienne relation qui semblait avoir marqué sa nouvelle amie. — Elle a mentionné une histoire du passé qui la hante un peu. Je ne sais pas qui était cette personne, mais ça a l’air de l’avoir vraiment marquée, dit Clara, tout en débarrassant la table. Petter écoutait en silence, ses pensées s’égarant malgré lui dans des souvenirs lointains. Il se surprit à penser à son propre premier amour, une relation intense qu’il n’avait jamais complètement oublié, bien qu’il ait depuis choisi d’aller de l’avant. Cette révélation de Clara fit remonter en lui des émotions qu’il pensait enfouies. — C’est drôle… Je suppose que tout le monde a une histoire comme ça, murmura-t-il distraitement, son regard se perdant un instant. Clara le regarda avec un léger sourire. — Oui, c’est vrai, tout le monde a un passé, n’est-ce pas ? répondit-elle doucement, prenant sa main dans la sienne. Heureusement, ce qui compte, c’est le présent. Ils échangèrent un sourire complice, puis Petter se leva et lui prit la main. — Ça me fait penser… Et si on sortait un peu ce soir ? Juste toi et moi, pour se retrouver loin de tout ça ? Clara accepta avec joie, et ils décidèrent d’aller dans un petit restaurant au bord d’un lac, un lieu qu’ils affectionnaient tous les deux pour son ambiance paisible. Assis face à face, ils se regardèrent avec tendresse, savourant la complicité silencieuse qui les liait. Petter caressa la main de Clara, ses doigts entrelaçant les siens. Ils échangèrent des regards amoureux, chaque geste trahissant l’intensité de leur attachement. À un moment, Petter se pencha et embrassa doucement Clara, sa main glissant dans ses cheveux. — Je t’aime tellement, murmura-t-il contre ses lèvres. J’ai toujours l’impression que je ne te le dis pas assez. Clara sourit, son cœur battant à tout rompre. Elle caressa tendrement sa joue. — Moi aussi, Petter. Et pour moi, tu le montres chaque jour, c’est tout ce qui compte. Ils partagèrent un repas simple mais délicieux, entre rires et confidences. Petter la regardait avec des yeux pleins d’admiration, admirant non seulement sa beauté mais aussi sa force, cette capacité qu’elle avait de surmonter chaque obstacle qui se présentait. Il était reconnaissant de l’avoir dans sa vie, et il se promit de tout faire pour préserver leur bonheur. Après le dîner, ils marchèrent le long du lac, main dans la main, profitant du calme du soir et du scintillement des étoiles au-dessus de l’eau. Petter la serra contre lui, posant son front contre le sien. — Avec toi, j’ai l’impression d’être à ma place, dit-il doucement. Comme si rien d’autre ne comptait. Clara se blottit contre lui, savourant cette sensation d’unité, de stabilité. Dans ses bras, elle se sentait chez elle, comme si rien ne pouvait les atteindre. La soirée se termina dans cette tendre intimité, et ils rentrèrent chez eux, leurs mains toujours entrelacées, comme s’ils craignaient de rompre la magie de ce moment. Dans la pénombre de leur chambre, alors qu’ils s’endormaient, Petter réalisa que, malgré les ombres de son passé qui avaient surgi ce soir-là, son amour pour Clara restait plus fort que jamais. Mais, même dans le confort de cet amour partagé, une part de lui restait troublée, un écho lointain de souvenirs enfouis.
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