XLIIIe nuit Dinarzade fut encore très diligente cette nuit ; et la sultane, pour satisfaire à l’empressement de sa sœur, se mit à raconter ce qui se passa dans ce palais souterrain entre la dame et le prince. Le second kalender, continua-t-elle, poursuivant son histoire : « Pour épargner à la belle dame, dit-il, la peine de venir jusqu’à moi, je me hâtai de la joindre, et dans le temps que je lui faisais une profonde révérence, elle me dit : « Qui êtes-vous ? Êtes-vous homme ou génie ? – Je suis homme, madame, lui répondis-je en me relevant, et je n’ai point de commerce avec les génies. – Par quelle aventure, reprit-elle, avec un grand soupir, vous trouvez-vous ici ? Il y a vingt-cinq ans que j’y demeure, et pendant tout ce temps-là, je n’y ai pas vu d’autre homme que vous. » « Sa grand