XXXVIe nuit Dinarzade, suivant sa coutume, supplia sa sœur de continuer l’histoire des dames et des kalenders. Scheherazade la reprit ainsi : Pendant que Zobéide et Safie coururent au secours de leur sœur, un des kalenders ne put s’empêcher de dire : « Nous aurions mieux aimé coucher à l’air que d’entrer ici, si nous avions cru y voir de pareils spectacles. » Le kalife, qui l’entendit, s’approcha de lui et des autres kalenders, et s’adressant à eux : « Que signifie tout ceci ? » dit-il. Celui qui venait de parler lui répondit : « Seigneur, nous ne le savons pas plus que vous. – Quoi, reprit le kalife, vous n’êtes pas de la maison ? Vous ne pouvez rien nous apprendre de ces deux chiennes noires, et de cette dame évanouie et si indignement maltraitée ? – Eh ! seigneur, repartirent les kalen