XXXIIIe nuit Une heure avant le jour, Scheherazade continua de cette manière à raconter ce qui se passa entre les dames et les kalenders : Après que les kalenders eurent bu et mangé à discrétion, ils témoignèrent aux dames qu’ils se feraient un grand plaisir de leur donner un concert, si elles avaient des instruments, et qu’elles voulussent leur en faire apporter. Elles acceptèrent l’offre avec joie. La belle Safie se leva pour en aller chercher. Elle revint un moment après, et leur présenta une flûte du pays, une flûte persane et un tambour de basque. Chaque kalender reçut de sa main l’instrument qu’il voulut choisir, et ils commencèrent tous trois à jouer un air. Les dames, qui savaient des paroles sur cet air qui était des plus gais, l’accompagnèrent de leur voix ; mais elles s’interr