XI Une noce à Saint-Michel. Le réveil, au matin du 25 mai, fut morose à bord du Seamew. Depuis la veille, on aurait dû être parti, depuis l’avant-veille même, si un premier jour de retard n’avait été perdu avant d’atterrir à Fayal. Personne n’avait songé à cette conséquence, pourtant logique, des événements de Tercère. Quand le Seamew avait quitté la rade d’Angra, aucun autre steamer n’y était mouillé. Pouvait-on prévoir que le Camoens y arriverait en temps utile pour rattraper les fugitifs à Saint-Michel ? Parmi les passagers, peu acceptaient avec une âme tranquille ce nouvel incident du voyage. La plupart ne se gênaient pas pour manifester leur mauvaise humeur, et, non sans quelque injustice, attribuaient à Thompson la responsabilité de cette déconvenue, dont il était, à tout prendre