Je n’étais pas habitué au travail manuel, il m’imposa la plus grande partie de notre travail journalier. Quand j’avais absolument besoin de repos, il insistait pour me faire marcher. Lorsque mes membres avaient des crampes, il s’obstinait à se coucher et refusait de bouger. Il chantait des chansons obscènes et racontait les hideuses histoires de ce qu’il avait fait et pensé pendant sa réclusion. Il tortillait notre chaîne, d’une telle façon qu’elle me faisait mal à chaque pas. À cette époque j’avais vingt-deux ans, et depuis mon enfance ma santé avait toujours été faible. Par conséquent il m’était tout à fait impossible de me défendre ou d’user de représailles et, si je m’étais plaint au surintendant je n’aurais poussé mon tyran qu’à de plus grandes cruautés. Enfin il vint un jour où sa h