XXVI AMOUR PLATONIQUE. UN MARQUIS.Quand Luizzi vit ces deux noms, il demeura étourdi de ce qu’ils se trouvaient sur sa liste et de ce que tant d’autres y manquaient ; l’absence de celui de M. de Mareuilles ne lui permit pas de douter qu’il ne fût de moitié dans l’insolence de madame de Marignon, et il chercha un moyen de les en punir. L’homme livré à lui-même ne manque pas de mauvaises pensées, celui qui se trouve en commerce avec Satan doit en être gorgé. M. de Mareuilles devait épouser mademoiselle de Marignon : n’y avait-il pas moyen de lui voler sa femme ? Luizzi y pensa longtemps, mais il n’avait guère d’autre moyen d’opérer cet enlèvement qu’en se mettant lui-même sur les rangs pour épouser ; et, malgré la nécessité où il se trouvait de prendre femme dans le délai de deux ans, il n