– Eh bien ! acceptez-vous ? demanda M. Rigot pour la troisième fois. Luizzi se laissa aller sur la chaise du notaire, et répondit : « Non. » Ce fut un cri de joie de tous les concurrents et un cri de honte et de désespoir d’Eugénie. Quant à M. Rigot, il répétait avec rage : – Non ? ah ! vous dites non… non !… nous verrons… Allons, Eugénie, choisis un autre mari. Je te réponds que ces messieurs accepteront. – À mon tour de dire non, repartit Eugénie ; donnez votre fortune à ma fille, mon oncle, et laissez-moi aller vivre dans quelque village obscur. – Eh bien ! non aussi, s’écria Rigot avec emportement ; vous aurez chacune un mari ou vous n’aurez rien. – Je préfère la misère, dit Eugénie. – Et moi je garde mes millions. – Gardez-les, mon oncle ; je n’ai pas oublié que le travail m’a