Chapitre 8. MADAME VICTURNIEN DÉPENSE TRENTE-CINQ FRANCS POUR LA MORALE Quand Fantine vit qu’elle vivait, elle eut un moment de joie. Vivre honnêtement de son travail, quelle grâce du ciel ! Le goût du travail lui revint vraiment. Elle acheta un miroir, se réjouit d’y regarder sa jeunesse, ses beaux cheveux et ses belles dents, oublia beaucoup de choses, ne songea plus qu’à sa Cosette et à l’avenir possible, et fut presque heureuse. Elle loua une petite chambre et la meubla à crédit sur son travail futur ; reste de ses habitudes de désordre. Ne pouvant pas dire qu’elle était mariée, elle s’était bien gardée, comme nous l’avons déjà fait entrevoir, de parler de sa petite fille. En ces commencements, on l’a vu, elle payait exactement les Thénardier. Comme elle ne savait que signer, elle é