Et Paphnuce tomba à genoux les yeux pleins d’extase. Alors Thaïs vit sur la face du saint le reflet de Jésus vivant. – Ô jours envolés de mon enfance ! dit-elle en sanglotant. Ô mon doux père Ahmès ! bon saint Théodore, que ne suis-je morte dans ton manteau blanc tandis que tu m’emportais aux premières lueurs du matin, toute fraîche encore des eaux du baptême ! Paphnuce s’élança vers elle en s’écriant : – Tu es baptisée !… Ô Sagesse divine ! ô Providence ! ô Dieu bon ! Je connais maintenant la puissance qui m’attirait vers toi. Je sais ce qui te rendait si chère et si belle à mes yeux. C’est la vertu des eaux baptismales qui m’a fait quitter l’ombre de Dieu où je vivais pour t’aller chercher dans l’air empoisonné du siècle. Une goutte, une goutte sans doute des eaux qui lavèrent ton cor