CHAPITRE 8?

2463 Words
La tête posée sur les rebords du lit de ma patiente, je sentais mes paupières devenir lourdes et peu à peu se refermer. La petite main de Janessa dans mes cheveux ne m'aidaient pas à rester éveillée. Dr Aubrey- La nuit n'a pas été de tout repos à ce que je vois. Constatât-elle en rentrant dans la chambre. Je me relève brutalement, tirée de mon début de sommeil. Et là... Janessa avait défait mon effroyable chignon fait par Alejandro et mes cheveux roux retombèrent en cascade de parts et d'autres de mon visage passant de mes épaules jusqu'au niveau de ma taille. Moi- Non, Enfin je veux dire... Dr Aubrey- Vous n'avez pas suffisamment dormi, et moi non plus. Reprît-Elle en retirant la perfusion de la petite; Nous méritons une Bonne Journée de repos vous ne croyez pas ? Je tente lamentablement de rattacher mes cheveux lançant des œillades à Janessa qui se moquait gentiment. Dr Aubrey- Vous pouvez rentrer Mademoiselle Stuart, nous nous verrons Lundi, profitez du week-end. Déclara t'elle puis sortît de la chambre. Je l'imita, m'habilla puis me dirigea vers la sortie. Entre les traitements d'une jeune femme asphyxiée, un alcoolique et un bébé né avec une malformation cardiaque, Oui j'avais amplement mérité de rentrer dormir chez moi. Je sors du centre main en visière et vis un homme s'approcher, une démarche ferme et assurée. Il était assez grand, robuste, habillé d'un ensemble costume- nœud papillon la mine sérieuse, les yeux cachés dans une paire de lunettes fumées. Je fis mine de rien continuant à m'avancer vers l'arrêt de bus quand : Inconnu- Mademoiselle Stuart ? M'appela t'il. Je demeurais interdite comme clouée sur place. Il s'approcha de plus belle et passa devant moi en s'inclinant respectueusement. Troublée et gênée, je serre nerveusement les languettes de mon sac. Inconnu- C'est le Duc Romanov Qui m'envoie, il m'a changé de vous ramener. De quoi ? Moi- Ne vous dérangez pas je... je peux rentrer toute seule. Il sourît légèrement avant de reprendre : Inconnu - Il m'a prévenu que vous refuseriez sûrement, et m'a chargé de lui en informer immédiatement après. Il sort son téléphone. Moi- Vous... n’allez quand même pas l’appeler? Inconnu- Si, Pour qu'il vienne et vous ramène lui-même , comme il me l'a ordonné. Déclara t'il dans un souffle qui trahissait un fort accent Russe. Moi- Mais... non non non ce n'est pas... Écoutez Monsieur, je vous assure que ce n'est pas nécessaire. Inconnu- Alors laissez-moi faire mon travail et vous raccompagner comme le veut Le Duc. Je savais qu'il ne me lâcherai pas, et refuser reviendrait à confronter le Duc, ce que je ne voulais absolument pas. C'était sûrement le dernier service qu'il me rendait. Alors l'accepter pour enfin en finir avec lui, cela semble judicieux. Résignée, je le suis et grimpe dans la voiture les yeux fermés puis croisa mes mains pour y loger ma tête quand je sentis une odeur que je ne connaissais que trop bien, remplie dans l'espace fermé. ...- Alors Miss Stuart, on fait des caprices ? Lança cette voix dure et incroyablement virile, me rendant compte du piège dans lequel je venais de tomber. _______________ PDV DUC KHAÏL La surprise était telle qu'elle écarquilla les yeux croyant sûrement rêver. Observant la scène de loin, Je me doutais bien qu'elle résisterait, et le doute se confirma quand je vis mon chauffeur sortir son cellulaire. Les faibles lueurs du soleil faisaient briller sa peau. Et le reflet sur ses yeux faisait ressortir l'azur de ses iris. Elle semblait tellement vulnérable avec pour seule protection, ce gros manteau marron. Cette jeune femme arrivait à me troubler par sa seule présence et j'étais persuadé qu'il y avait une Explication à cela. Je détestais ce besoin que j'avais de veiller sur elle au point d'en oublier la raison principale de ma venue dans ce pays étranger. Mais je ne pouvais ignorer la peur que je lui inspirais bien qu'elle la dissimulait en trouvant un moyen de me défier, ce que personne n'osait faire. Bien que quelqu'un d'autre risquerait la mort, elle au contraire, j'avais envie de la voir le faire encore et encore, insouciante de ce que son geste pourrait engendrer. Sans le savoir elle venait d'installer entre nous un petit jeu infiniment sensuel: Elle me fuyait, je la retenais ! Sasquia- Vous? Mais... Moi- Mais? Répétais-Je d'une voix dure mais enjouée. Sasquia- Alors là ! C'était un piège c'est ça ? Je fronce mes sourcils suite à son ton accusateur. Moi- Voilà là une accusation très grave Miss Stuart ! La Grondais-Je faussement. Elle se recula sur son siège et prît sa tête en coupe entre ses mains. Moi- Tenez. Lançais-Je en lui tendant du café et des croissants chauds. Ces délicates attentions étaient tout aussi nouvelles pour moi. Et cela me dépassait tout aussi parce que je ne comprenais pas pourquoi je faisais ça. Elle les prît d'une main hésitante. Moi- Rassurez-vous Miss Stuart, ils ne sont pas empoisonnés. Sasquia- Vous étiez persuadé que je serai contrainte de monter ! Moi- Parce que je sais à quel point vous détestez ma présence Jeune fille, j'étais sûr que vous refuseriez qu'il passe cet appel. Sasquia- Vous êtes... Moi- Détestable? Vous l'avez déjà dit. Maintenant buvez votre café avant de vous évanouir car je suppose que vous n'avez pas assez dormi. Ordonnais-Je d'une voix plus dangereuse que je ne l'aurais voulu. Elle cligna plusieurs fois des yeux avant de prendre une gorgée et mordiller son croissant timidement. "Impitoyable" , voilà comment elle me qualifiait, mais au lieu d'y prendre goût comme à toutes les qualifications de la presse, celle-ci me laissait un goût amer dans la bouche. Moi- Quel âge avez-vous Miss Stuart? demandais-Je calmement. Sasquia- Je croyais que rien ne vous échappait, et vous venez de m’appeler "Jeune fille" , ce qui me laisse penser que vous vous êtes fait une idée sur la question. Rétorqua t'elle Sèchement. L'aurais-Je vexée ? C'était tout comme. Moi- Êtes-vous vex... Sasquia- J'ai 20 ans! Me coupa t'elle. Moi- Abstenez-vous de me couper la parole la prochaine fois Miss Stuart. Sommais-Je d'une voix grave. Sasquia- Sinon quoi! Rétorqua t'elle comme la première fois. J'eus un rictus en la jaugeant du regard. Moi- Je vous retrouve enfin Malen’kaya tigritsa! Je dois avouer avoir secrètement attendu ce moment. Elle re-fronça ses sourcils avec quelques rougeurs apparentes sur ses pommettes avant de croquer à nouveau son croissant. Moi- Vous n’êtes pas un peu jeune pour être interne? Elle remît une mèche rousse derrière son oreille puis : Sasquia- Je n’ai pas suivis un cursus scolaire... normal. Sûrement Une petite surdouée avais-je conclu. Elle se retourna vers moi et soudain ; Sasquia - Et vous ? Demanda t-elle. Moi- Oui moi? Répétais-Je pour la faire tourner en bourrique, mais elle ne se laissa pas faire ; Sasquia- Vous avez quel âge Monsieur Le Duc. Cette question fraîchement sortie de ses lèvres d'un rouge naturel me pris de court, mais je ne laissais rien paraître, conservant cet air impénétrable et imperturbable. Moi- Je suis beaucoup trop vieux pour assouvir vos fantasmes d'adolescente Miss Stuart. Je l'observais s'empourprer violemment et froncer ses sourcils et rouler des yeux. Mais inconsciemment cette réponse me lancina plus qu'elle, puisque c'est l'inverse qui semblait peu envisageable; elle était trop jeune pour répondre aux fantasmes qu'elle m'inspirait. Et ce constat me fis serrer les poings en une colère qui n'avait pas lieu d'être! Au bout de quelques minutes, Artème se gara devant son immeuble et fît le tour pour lui ouvrir la portière. Moi- Bien, Au revoir Miss Stuart. Articulais-Je comme si cela me coûtait. Ridicule! M'admonestais-Je. Elle se retourna avec un sourire de façade dur et méprisant; Sasquia- J’espère ne plus vous revoir. Moi- J’espère que vous arriverez à vous passer de moi Malen’Kaya tigritsa. Elle fronça légèrement ses sourcils avant de complètement descendre du véhicule. Puis, alors que Artème s’apprêtait à refermer la portière elle se retourna : Sasquia- J'espère que vous ne comptez pas mes écarts de conduite pour vous venger sur Elisa? Vous... vous me l'avez promis. Au delà de cette facette, se cachait la un petit être sensible. Et l'entendre reprendre ça eu bon de m'irriter davantage. Moi- Je suis un homme de parole Miss Stuart, Ne l'oubliez jamais ! Sifflais-Je entre mes dents. Elle recula, puis se retourna. Je venais sûrement de l'effrayer... Mais alors que Artème s’apprêtait a refermer la portière pour la seconde fois, elle revînt... encore. Ce qui me déconcerta vu le ton que je venais d'employer. Elle se tortilla légèrement les doigts de la main qui refermait son croissant et les rougeurs réapparurent sur ses pommettes ; Moi- Vous avez oublié quelque chose Miss Stuart ? Vous excuser peut-être. Elle releva ses yeux électriques sur moi en me scrutant comme si j'étais fou d'avoir sorti une telle phrase. Sasquia- Non! Enfin je veux dire... commença t'elle. Moi- Hum? Sasquia- Merci pour le... petit déjeuner. Dit-elle en me montrant le café et le croissant, visiblement gênée. Pour si peu? J'aurais presque pu rire seulement, elle était à croquer! Moi- Je vous en prie Miss Stuart. Dis-Je d'une voix plus amène. Elle afficha un faible sourire puis se retourna pour disparaître dans le hall. Sacrée bipolaire, pensais-Je. C'était peut-être la dernière fois que je voyais cette magnifique créature... La portière fermée, mon chauffeur se remît sur son siège conducteur attendant les ordres sur la prochaine destination. Mais je reste un bon moment là muet, luttant contre une pulsion tenace pour ne pas gravir à mon tour les marches de cet immeuble... Moi- Artème ! Artème- Votre grâce ? Moi- Ramène-nous à l'hôtel. ______________ PDV SASQUIA Je ferme la porte de l'appartement et m'adosse dessus en fermant les yeux, respiration saccadée. Je venais de passer la matinée la plus déstabilisante de ma vie. Était-ce vraiment la dernière fois que je le voyais ? Quelque chose me disait que Non, et une partie de moi refusait d'y croire, pourtant... Moi- Ressaisis-toi Sasquia! J'ouvre les yeux suite aux pas qui venaient en ma direction. Alessia - Oh! S'écria t'elle presque portant une main sur sa poitrine; Sassi ... tu es là ! Bégaya t'elle les mains chargées. Moi- Oui comme tu vois, mais où tu vas avec tous ces documents ? Elle les regarda avant qu'un rire hystérique ne sorte de sa bouche. Alessia - Ça ? Nulle part je... Mais toi qu'est-ce que tu fais là ! Elle était nerveuse et ce n'était pas bon signe. Moi- Et bien j'habite ici... Et eut de nouveau ce rire hystérique. Alessia - Ahah très drôle. Moi- O...kay... Tu es sûre que ça va Ally ? Tu n'as pas l'air bien. Alessia - Bruh ! Pouffa t'elle; Je pète la forme. Moi- Je n’en suis pas si sûre... Je la regarde retourner en direction de la chambre. Bizarre cette conversation. Elle revînt cette fois-ci les mains vides. Alessia - Elisa ne trouve pas un papier important, elle m'a demandé d'aller l'aider, tu veux venir? Me demanda t’elle d’un ton plus serein. Elisa—Document—Cabinet—Duc. Voilà les quatre mots qui traversèrent mon esprit. Si je me risquais d'y aller, Il y'avait des fortes chances pour que je croise Le Duc, pourtant... Moi- Oui! Attends juste que je prenne une douche rapide. Lui assurais-Je en me dirigeant vers ma chambre. L'excitation l'avait emporté sur la raison. Une heure et demi plus tard... Moi- C'est ça le cabinet? M'exclamais-Je en y pénétrant. Alessia - Il semblerait. Moi- Mais c'est gigantesque! Alessia - C'est l'entreprise du Duc Sassi qu'est-ce que tu t'imaginais. Oui, c'est pas faux... Un employé nous oriente vers le bureau de d'Elisa. Elisa- Ah vous voilà enfin ! Aidez-moi les filles j'ai perdu un document important que je devais envoyer ce soir! Paniqua t'elle. Son bureau était sans dessus-dessous. Tout à fait Elisa. Alessia - Comment tu as fait pour le perdre si c'est si important. Elisa- Je ne sais pas... Je répondais à l'appel d'Eugène et.. Elle se tut soudain. Alessia - Je comprends mieux... Elisa- Ne va rien t'imaginer, on est juste amis. Alessia- OUI MAIS EN ATTENDANT TU AS PERDU UN DOCUMENT IMPORTANT! Explosa la fille la plus sereine de l'univers... Ce qui ne fit que confirmer mes doutes. Alessia avait un problème. Visiblement, quelque chose n'allait pas. Alessia - Désolée... je... désolée. On ne dit rien continuant de chercher. Moi- Tu peux nous dire ce qu'on cherche exactement Eli? Elisa - Un dossier de couleur Bleu avec Écrit ROMANOV INDUSTRIES dessus. Alessia - Génial ! Il fallait que ça appartienne au Duc. On n'échappera pas à l'abattoir cette fois-ci. Elisa avait les yeux en larmes à cause des ses fou rires étouffés. Puis soudain, quelqu'un entra dans la pièce. ...- Mademoiselle Jones? S'éleva une voix puissante. On se relève toutes en même temps comme des voleuses prises les mains dans le sac. Le visage d'Elisa pâlît soudain, c'est peut-être aujourd'hui qu'elle perdrait son boulot... L'homme qui entamait la quarantaine, les cheveux légèrement grisonnants se tenait droits, bras croisés sur son torse bien lourd. Elisa- Les filles, je vous présente Monsieur Ivanovic ... L'avocat personnel du Duc, autrement dit, celui qui virerait Elisa aujourd’hui! Il nous salut d'un simple signe de la tête puis reporta son attention sur La futur jeune femme au chômage. Mr Ivanovic- J'étais venu vous prévenir que j'ai étudié le dossier ROMANOV INDUSTRIES et l'ai envoyé au Duc, vous pouvez rentrer à présent. Bon travail. Il nous sourit puis disparût. Moi- Eh ben, on l’a échappé Belle... Alessia - Tout ça pour rien, Je rêve! Elisa- Hé, calme toi Ally ! J'ai fais une erreur ça arrive à tout le monde. Alessia - Bon! Maintenant qu'on a appris que le document n'est pas perdu On pourrait rentrer ? Elisa- D'accord. Alessia ne va pas bien, et l'œillade Complice qu'Elisa venait de me lancer avait un message clair : " Découvre ce qu'elle a "! Une fois la pagaille rangée, Elisa nous dirige vers un couloir différent de ce qu'on avait emprunté pour venir à Elle. Il y’avait plusieurs box vitrés mais un en particulier trônait... Elisa- C'est le bureau du grand Patron. Me souffla t-elle; Il ne vient pratiquement jamais ici d'après ce que j'ai entendu, à moins qu'il y ait un problème urgent et d'une extrêmement importance à régler. Je me retourne pour lui faire face. Moi- Pourquoi tu me racontes tout ça ? Elle haussa les épaules. Elisa - Tu fixais le bureau avec insistance alors... Moi-Mais pas du tout qu'est-ce que tu racontes ! Elisa- Okay Okay je n'ai rien dis, c'est quoi vous êtes toutes facilement irritables aujourd'hui ! Je ne réponds pas, furieuse contre moi-même d'avoir autant insisté mon regard sur ce bureau espérant croiser le propriétaire.. Ridicule ! Il est 2h du matin quand je me lève en sueur... Les flashbacks du passé hantaient mes nuits, les rendant insoutenables. Je décide d'aller me chercher un verre d'eau et grignoter un peu quand j'entends du bruit en provenance de la chambre d'Aless. En rentrant hier, à cause de mes incalculables nuits blanches, j’avais simplement mangé puis me suis mise au lit, par conséquent, je n'avais pas pu discuter avec elle. Je m'avance prudemment et l'entends renifler. Tout porte à croire qu'elle pleurait. Je savais que si je m'annonçais, elle mentirait en trouvant une excuse. Alors j'entre en trombe comme j'avais l'habitude. Mais en y pénétrant, le spectacle qu'elle m'offrît me figea... Moo- Alessia ? Mais... ______________
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