CHAPITRE VIII TYRANNIE ET LOYAUTÉ Le lendemain, dès l’aube, les guerriers Moselekatses étaient assemblés en force de l’autre côté de la rivière. Comme nous l’avons dit, les femmes, les enfants, les vieillards de la tribu makalolo, marchaient en avant, tandis que les guerriers protégeaient leur retraite. On avait confié au bushman Swartboy la garde de quelques vaches, ce qui l’avait réconcilié, en partie, avec l’ennui de laisser derrière lui ses maîtres, sans autre gardien que Congo, qui, assurait-il, les entraînait toujours dans quelques dangers. Les Matabeles tentèrent de traverser la rivière dès l’aube, craignant la colère de leur chef, s’ils montraient la moindre poltronnerie. Les cinq ou six hommes qui commencèrent l’assaut tombèrent sous les balles : cela ne ralentit point l’arde