CHAPITRE Ier GARROTTÉS Les prisonniers furent forcés de rester spectateurs du partage que les Africains se firent de leurs dépouilles. « Il serait inutile de risquer votre vie en essayant de vous défendre, baas Willem, » dit le Cafre, qui s’était glissé près du jeune homme. Congo ajouta qu’en ayant l’air de se soumettre, on trouverait peut-être plus facilement une chance de s’enfuir. Résister ne pouvait au contraire que tenir en éveilla vigilance de leurs gardiens. Il était positif que pour le moment il n’y avait aucune chance d’évasion, pas même pour lui, Congo, qui n’avait fait le traître que dans l’espoir de gagner, par cette feinte, la faveur de leurs ennemis, et ainsi d’être plus à portée de servir son maître. « Pensez-vous qu’ils veuillent nous tuer, Congo ? demanda Willem. —