CHAPITRE XX UNE COURSE POUR SAUVER SA VIE Laissant là le corps de la girafe, non sans beaucoup de regret (Groot Willem eût voulu pouvoir l’emporter sur son dos), les chasseurs partirent à la recherche de la rivière. A leur grande satisfaction, le Luize, ou tout autre fleuve aussi large, coulait à peu de distance, et ils galopèrent le long de la rive avec l’espoir de trouver une place où ils pourraient faire boire leurs montures, altérées outre mesure par la course rapide qu’elles avaient fournie. Pendant près d’un mille et demi ils trouvèrent le fleuve inaccessible, à cause de l’escarpement de ses bords ; mais, à peu de distance de la rivière, ils découvrirent un petit étang, et ce fut là qu’ils firent halte, pour donner à leurs bêtes épuisées un peu de repos. Eux-mêmes avaient besoin