Chapitre 8 - UN PIQUEUR À LA LIVRÉE DE S. A. R. MONSEIGNEUR LE DUC D’ORLÉANS. Pendant que les choses que nous venons de raconter se passaient dans le pavillon de l’hôtel du Tigre royal, dans une chambre de l’hôtel même, un homme assis près d’un grand feu secouait ses bottes couvertes de neige et détachait les cordons d’un large portefeuille. Cet homme était vêtu d’un costume de piqueur, à la livrée de chasse de la maison d’Orléans : habit rouge et argenté, culottes de peau, longues bottes, chapeau à trois cornes galonné d’argent ; l’œil vif, le nez long, pointu et bourgeonnant ; le front bombé et plein d’une franchise que démentaient ses lèvres minces et serrées. Il feuilletait avec soin, sur une table posée devant lui, les papiers dont le portefeuille était gonflé. Cet homme, par une h