Chapitre 5 - COMMENT LE HASARD ARRANGE QUELQUEFOIS LES CHOSES DE MANIÈRE À FAIRE HONTE À LA PROVIDENCE. Malgré les craquements de la glace, Gaston poursuivit hardiment son chemin ; car, à mesure qu’il approchait, il s’apercevait d’une chose qui lui faisait battre le cœur : c’est que les pluies de l’hiver avaient fait hausser l’eau du petit lac, et qu’arrivé au pied de la muraille il allait sans doute pouvoir atteindre à cette fenêtre. Il ne se trompait pas : arrivé au terme de son chemin, il rapprocha ses mains l’une de l’autre, imita le cri du chat-huant, et la fenêtre s’ouvrit. Aussitôt, douce récompense du danger qu’il avait couru, il vit apparaître, presque à la hauteur de la sienne, la charmante tête de sa bien-aimée, tandis qu’une main douce et tiède cherchait et rencontrait sa ma