La Catarina fut confiée à Pierre, sorte de manant bien sournois et bien dur. Pierre, qu’il était bien nommé ! non content de la faire jeûner, il la rouait de coups pour qu’elle dansât. Sans cesse, il l’irritait, au point qu’elle, qui n’aurait pas donné une chiquenaude à un Puceron, eut vingt fois l’idée de lui croquer le nez. Si elle s’abstint de le faire, ce n’est pas que la force lui manquât : quoique trapue, elle était bien prise, et, dans sa taille ramassée, la vigueur se joignait à la souplesse ; mais elle avait l’âme si bonne qu’elle se contenait toujours, et Pierre n’en devenait que plus méchant. Une fois, en criant : Hioupe la Catarina, la soupe à la farine ! il l’enleva si brusquement par la corde qu’elle avait au cou, que la langue sortit. (Cri d’horreur.) La Catarina en était bl