Cinquième lettre de l’hirondelleDepuis un mois déjà, je suis sortie du gîte d’où je vous ai écrit pour la dernière fois. Une Linotte, qui s’en allait un peu sans savoir où, m’a promis de me servir d’appui, et j’ai saisi avec empressement cette occasion de quitter mon ennuyeuse voisine, et le trou plus maussade encore au fond duquel j’enrageais depuis si longtemps. Ma patte est pourtant loin d’être revenue à son état naturel, et malgré l’espoir dont ma compagne voudrait me bercer, je crains bien d’être boiteuse pour le reste de mes jours. Ceci est un bon moment, n’est-ce pas, pour se souvenir de cette fable des Deux Pigeons, qui est une de vos citations favorites, et que vous avez bien souvent opposée à mon humeur vagabonde. C’est là une grande peine à ajouter à mes autres inquiétudes, et