Bébé à MinetteCINQUIÈME LETTRE. C’est parce que je viens de lire et de relire d’un bout à l’autre ta triste et longue lettre ; – c’est parce que plus d’une fois, en la lisant, mon cœur a saigné au récit de tes douleurs ; – c’est parce que je suis prête à dire avec toi, ma sœur, que tu as expié bien cruellement une faute, qui dans son principe n’était que vénielle ; – c’est enfin parce que je ne songe point à nier tes malheurs de grande dame que je comprends (on comprend toujours les malheurs de ceux qu’on aime) ; – c’est à cause de tout cela. Minette, que je te crie du fond de mon cœur et du fond de mon grenier : Reste dans ton palais, ma sœur, car il est toujours temps d’être pauvre, car dans ton palais tu n’es que malheureuse, et ici, et à nos côtés, tu serais misérable… Restes-y, car d