I L’ÉrèbeNous sommes aux confins de l’ancien monde, sur une rampe abrupte, jetant du haut de la falaise jusqu’à la grève les degrés gigantesques d’un escalier de rochers. La mer est devant nous. À droite et à gauche, les côtes du Finistère découpent leurs bizarres festons de granit noir, sur lesquels tranche, comme une rangée sans fin de dents blanches, l’écume de l’Océan tourmenté. Au dire d’écrivains sérieux et bien dignes de foi, quand la tempête gronde sur cette mer houleuse et terrible, c’est jour de grande fête pour les gens de ce pays. Derrière ces rocs noirs, il y a une population qui vit de naufrages, et qui, selon le théâtre de la Porte-Saint-Martin, habite d’immenses galeries souterraines où il se passe un nombre infini de choses dramatiques. Dans ces grottes surprenantes, q