XIII Deux pierresM. le marquis de Pontalès était un homme prudent, qui n’avait aucun goût pour les aventures. C’était uniquement par nécessité qu’il s’était joint à l’expédition de cette nuit. M. de Blois et lui traitaient en effet de puissance à puissance, et du moment que M. de Blois se mettait à l’œuvre, Pontalès ne pouvait point reculer. C’était la première fois qu’il se livrait ainsi. Jusqu’alors il s’était toujours tenu derrière Robert, contribuant volontiers aux frais de la guerre, mais ne combattant jamais en personne. Cela lui allait mieux. Et, en vérité, il aurait regardé sans doute comme un imposteur quiconque lui aurait annoncé, le matin même, les évènements de cette soirée. Lui, le marquis de Pontalès, propriétaire de soixante mille livres de rente, jouant au loup-garou d