Crystal fit de son mieux, mais au bout d’une énième carton remplie de petites figurines bon marché qu’il fallait en plus disposer dans tout l’appartement, elle abandonna, et alla se préparer du café qu’elle prit, assise sur un pouf multicolore, pour regarder son amie s’occuper du reste tout en jetant de temps en temps sur elle un regard accusateur.
Crystal lui renvoya une moue désolée tout en continuant à siroter son café bien mérité.
Crystal tint bon jusqu’à huit heures du soir, ne faisant plus grand-chose, mais encourageant son amie de son mieux avant de déclarer forfait et de proférer des excuses inintelligibles pour s’éclipser.
Quand elle sortit dans la rue, elle poussa un long soupir de soulagement, puis décida de faire quelques pas avant de prendre un taxi qui la ramènerait chez elle, chez son Nathan.
Mais tout bascula encore plus quand arrivé à un quartier animé, elle le vit.
Elle eut un coup au cœur en réalisant qu’elle l’avait reconnu dans cette nuit étoilée au premier regard, comme une évidence.
Cependant, il n’était pas seul.
Il sortait d’un bar, accompagné par une femme aussi belle et brillante que la rue éclairée des lumières artificielles de la nuit.
Ils étaient tous les deux habillés à la dernière mode et formaient un couple vraiment assorti, ce que bien sûr Crystal nia avoir désespoir.
Ils avaient bu surement mais n’étaient pas apparemment ivres. Ils savaient très bien ce qu’ils faisaient et ce qu’ils allaient faire. Bras dessus, bras dessous, ils parlaient avec animation puis se regardèrent et se sourirent, et s’embrassèrent à perdre haleine.
Mais ils ne comptaient pas se contenter de cela.
Nicky murmurait quelque chose dans l’oreille de la jeune femme d’une blondeur artificielle, laquelle baissa bientôt les yeux sur la bosse qui déformait le pantalon de son amant. Et elle sourit d’un air gourmand tout en acquiesçant comme si elle n’attendait que cela.
Même un idiot avait compris ce que le jeune homme avait demandé à sa compagne en chaleur.
Alors la femme insinua sa langue dans la bouche de son ami tout en le poussant dans l’étroite ruelle sombre se trouvant non loin du bar dont ils venaient de sortir.
Sans s’en rendre compte, Crystal les avaient suivis. Ils avaient pénétré assez profond dans ces couloirs sombres souvent nommé couloir de la mort. , puis quand ils s’arrêtèrent enfin, la femme avait plaqué Nicky qui se laissant plaisamment faire contre le mur, et échangea encore avec lui un b****r brûlant avant de s’agenouiller devant lui.
Quand Crystal vit se geste, elle se détourna, se plaquant à son tour contre le mur qui la protégeait de leur regard, bien qu’elle était consciente qu’ils étaient opaques à tout ce qui n’était leur plaisir, et commença à écouter.
Elle entendit le bruit de la bouche de la ceinture défaite, de la braguette abaissée, du boxer sensuellement malmené puis par le bruit que Nicky avait fait, de son sexe surement durci, sorti de son abri devenu trop serré pour lui.
— Tu es vraiment énorme, mon chéri. Murmura la jeune femme avec ravissement.
— Mais pourras-tu me prendre tout entier dans ta bouche ?
— Au moins, je vais essayer.
— Je t’en prie.
Crystal entendit distinctement les coups de langue sur la chaire rigide mais en feu, les bruits de frottements de la main le long du sexe douloureux, les halètements, les gémissements, le râle brisé quand enfin elle le prit en entier dans sa bouche comme il le lui avait demandé et souhaité, le frottement de la langue sur le sexe, les coups de reins qu’effectuaient maintenant Nicky comme la bouche accélérait ses mouvements et que l’o*****e n’était plus loin.
Elle imagina plus qu’elle ne vit les gouttes de sueurs tout aussi brulantes qui coulaient le long de son corps alors qu’il approchait du point culminant.
Crystal jouit avec lui, alors que Nicky poussa un râle d’agonie avant de se laisser aller contre lui, Crystal, elle, dut plaquer ses mains contre sa boche pour étouffer son cri de jouissance.
Elle sentit aussi qu’il a perçu sa présence, mais qu’il ignora encore que ce fut elle, alors après un dernier regard sur eux, elle s’enfuit.
Quand elle rentra à la maison, là où elle aurait dû arriver depuis longtemps, là où devait être sa vraie place, elle fut tellement soulagée et en même temps, désolée de retrouver son amour, et sans même prendre la peine d’enlever son manteau se jeta sur lui et le força à lui faire l’amour comme un animal.
Nathan devina-t-il la raison de son geste, de son désir profond de cet échange bestial ? Elle qui était déjà mouillée à se noyer. Quoi qu’il en soit, il accéda à son désir, déchirant ses vêtements, arrachant ses sous-vêtements et la pénétrant pour la b****r de façon aussi barbare et coupable.
Crystal ne sut jamais si elle jouit ou non, mais ce qu’elle savait, c'était qu’elle haïssait cette femme aussi artificielle qu’étrangère, et qui occupait la place qu’elle convoitait le plus.
Ce fut la dernière fois qu’ils firent l’amour.
La semaine suivante fut le pas suivant vers l’effondrement. Lydia arriva une nouvelle fois en retard le lundi matin, le visage ravagé par l’anxiété et la claudication s’était visiblement empirée.
Crystal sentait clairement que sn problème s’était tout autant aggravé et qu’elle ne tardait visiblement pas à craquer. Crystal fit en sorte de l’occuper par le travail. Au moins, voulait-elle faire comprendre à sa subordonnée, cet endroit était un abri contre le monde cruel, immuable et inéchappable qui se trouvait à l’extérieur de ces murs.
Crystal n’insista plus, elle n’avait plus raison de le faire. Elle avait seulement à attendre que Lydia se confie à elle, car d’après ce qu’elle constatait, avec la montée en puissance visible de son grave problème, elle ne tarderait pas à le faire.
À sa grande surprise, elle tint tout de même plus d’une semaine.
Un autre weekend arriva donc. Crystal pensa à ce qu’ils allaient faire tous les deux. Rester ensemble sans personne ou bien sortir et aller voir du monde.
Au final, ce fut l’oncle Karl qui décida pour eux, ou presque.