Ils ne furent rien d’autre que s’embrasser encore et encore, leur langue se retrouvant, s’entremêlant goulument, des gouttes de salive coulant de la bouche de Crystal, elle se retrouva sur le sol au milieu du salon, Nathan avait écarté sa jambe et déchirer sa culotte dont il jeta les bouts au loin. Crystal essaya de défaire la ceinture de son jean, mais ses mains tremblaient trop, alors son amant dut la remplacer. Quand il libéra son sexe tendu comme un bâton de dynamite, Crystal le regarda un instant, passant sa langue sur les lèvres. Elle voulut le prendre dans sa bouche, mais c’était trop tard. Son fiancé ne pouvait plus tenir, alors il s’enfonça immédiatement en elle, jusqu’au plus profond, dans cette moiteur si humide et chaude, il émit un râle de plaisir tandis que Crystal rejeta la tête en arrière en criant tel un animal. La cadence fut rapide, sauvage. Crystal griffa, mordit les épaules, le cou de son amour tandis que ce dernier accéléraient son rythme, mettant le plus de force dans ses coups de reins. Ils atteignirent tous les deux le sommet du plaisir ensemble. Nathan se déversa en elle jusqu’à la dernière goutte. Ils furent tellement en sueur qu’ils crurent pouvoir créer une petite marre au beau milieu de leur salon.
Et puis, tandis que le couple essayait de reprendre leur souffle, la tête de Nathan reposée sur la poitrine dénudée de sa fiancée, Crystal eut la pensée qu’elle et cette personne avait déjà vécu la même chose du temps où ils étaient ensemble, même plusieurs fois, et qu’avec lui, c’était différent.
Différent en tout.
Si elle devait choisir lequel était le meilleur…alors prenant soudain conscience de la nature de ses pensées, Crystal ferma les yeux et se laissa aller dans une nouvelle étreinte, qui cette fois, fut très douce, aussi douce que les remous apaisants et intemporels d’une fin.
***
Trois jours plus tard, Crystal qui s’était légèrement fait mal au pied décida de prendre un taxi pour aller au travail. Il passait dans un quart résidentiel, apparemment dans une ruelle dotée seulement de villa luxueuse et d’hôtel particulier. Ce fut de l’un de ceux-ci que la jeune femme le vit sortir. Il était vêtu sobrement d’un tee-shirt vert pomme et d’un pantalon léger, sa chevelure noir était ébouriffé ce qui lui donnait un air si normal et attrayant. Mais il n’était pas seul. Il était en train d’accompagner d’une femme d’une quarantaine d’année aussi élégante et confiante qu’une femme ayant tout réussi dans la vie. Le genre forte et indépendante. Ils discutèrent avec animation jusqu’au taxi stationné devant l’hôtel et qui était commandé sans aucun doute possible pour cette femme exceptionnelle. Nicky lui ouvrit galamment la portière, mais avant de s’y engouffrer, la jeune femme passa ses bras autour du cou mince mais puissant de son incontestable amant et lui offrit sa bouche vermeil. Nicky s’exécuta plaisamment à la requête informulée de sa maitresse, et là, ils échangèrent un long b****r aussi brulant que passionnel.
Ce que Crystal ressentit en voyant cette scène, jamais elle ne le reconnaitra, jamais elle n’en parlera. Le seul signe visible qui révéla la nature de ses émotions engendrés par cette scène brève mais torride fut sa main crispée comme du bois et qu’elle avait porté à sa poitrine.
— Est-ce que ça va, mademoiselle ? s’enquit le chauffeur qui fut alarmé par l’expression qu’elle arborait sur son visage d’ange.
La jeune femme prit de profonde inspiration et sourit au chauffeur inquiet.
— Oui, je vais bien, un peu de fatigue tout simplement. La semaine n’a pas bien débuté.
— Ah, je préfère cela. Mais vous savez, la vie est comme ça. Cependant, vous êtes jeune et si belle alors…
Crystal laissa le chauffeur à débiter ses fadaises, retournant à la seule qui la préoccupait. La jeune s’est finalement détaché de Nicky, puis s’engouffra finalement dans le taxi, lequel démarra et prit la ligne juste devant celui de Crystal. C’était sans doute la raison pour laquelle il la vit. Non, rectifia-t-elle, mais si cela ne s’était pas ainsi passé, il l’aurait encore vu. Elle n’aurait pas permis autrement.
Bref, il la vit et comme lors de cette évènement tragique d’il y a quelques jours, plongea son regard dans le sien. Mais cette fois, le sien était totalement différent, et la jeune femme savait que c’était à cause d’elle, à cause de ce qu’elle lui avait dit, à cause de la manière dont elle lui avait dit. Il leur avait sauvé la vie, peu importe la manière, il l’avait fait, et elle l’avait quand même condamné.
Elle se répétait sans doute un peu trop mais elle se disait encore qu’elle était vraiment mauvaise. L’était-il, lui, elle n’en savait rien. Peut-être. Mais elle, sûrement.
Il la fixa donc comme elle le fixait lui, puis il se détourna et retourna dans cet hôtel particulier.
Y habitait-il ? Et si, si cet hôtel lui appartenait réellement, par quel moyen l’aurait-il acheté ? Car du temps où ils étaient ensemble, il était ingénieur en génie civil et travaillait pour une grande entreprise. Il gagnait bien sa vie mais c’était tout. Il n’avait même pas les moyens de s’acheter un appartement bas de gamme, alors se procurer cet hôtel aussi immense que somptueux dans ce quartier…
Elle voulait connaitre la réponse à cela aussi, mais s’en était une de plus qui était probablement vouée à ne jamais lui être dévoilée.
Comment a-t-elle pu jamais le confondre avec son jumeau, Ronnie, pour lequel, malgré le malentendu, elle ne ressentit rien. Et sans doute vice-versa.
— Il n’a pas porté ses lunettes en l’escortant jusqu’à son taxi…
Le chauffeur entendit ce qu’elle venait de murmurer d’une manière rêveuse, mais cette fois, il s’abstint de tout commentaire, pensant que décidément cette femme à l’allure si sublime et moderne était bien bizarre.
***
Crystal avait menti au chauffeur, au contraire de sa vie personnelle, sa vie professionnelle marchait parfaitement bien. À part quelques problèmes techniques sans gravité, la semaine au bureau fut sans souci, du moins c’est ce qu’elle pensait, et encore une fois, elle fut dans l’erreur.