Aime-moi, comme tu l'as aimé

Chapitre 1: Un nouveau départ douloureux...

Alors qu'elle regardait le paysage défilé devant ses yeux, en essayent de ne pas penser aux nausées que lui provoquaient les balancements de la diligence. Lynsey repenser à cette dernière année qui venait de s'écouler. Sa vie avait basculé en si peu de temps. À peine avait-elle enterré son époux et sa fille que les vautours avaient débarquée à la ferme avec des papiers don, elle ignorait l'existence. En moins de deux, elle avait perdu et sa ferme et ses économies. Alors quand le révérend Landford lui avait parlé de cet homme qui cherchait une mère pour sa fille. Elle avait, dans un premier temps refusé. Mais quand le docteur avait confirmé sa grossesse, elle avait accepté à contre cœur. Dans tous ses malheurs, apprendre qu'elle était enceinte à peine une semaine après la mort de son mari, l'avait fait changer d'avis. Elle avait donc recontacté le révèrent. Lui demandant si la proposition tenait toujours. Il avait confirmé que monsieur Queen cherché toujours une femme et il lui avait parlé un peu de lui. Joshua Queen s'occupait d'un ranch, ou il élevait des chevaux. Il était veuf depuis trois ans. Sa femme avait perdu la vie dans une épidémie de diphtérie. Laissant derrière elle un mari et une petite fille. Un bien triste sort... Quand la diligence l'a surpris, elle ferma les yeux pour réprimer une nouvelle nausée, serrent son médaillon entre ses mains. Seul souvenir qu'elle avait pu sauver des charognards en le dissimulant sous sa robe. Un cadeau de son mari, à l'intérieur se trouvait une petite photo de sa fille et lui. Elle avait également pu sauver quelques effets personnels, telle que les photos qui se trouvaient dans la maison, ainsi que ses livres et ses vêtements. Le reste, les meubles, les bibelots, et tout autre objet de valeur avaient été réquisitionnés pour rembourser la banque... Quand la diligence s'arrêta enfin, à son grand soulagement. Elle en descendit et s'avança jusqu'à repérer au loin le révérend qui discutait avec un homme, lui tournant le dos. Elle les rejoignit et s'arrêta à bonne distance. L'homme qui se tenait à ses côtés était assez grand, portent un stetson qui cache partiellement son visage. Il devait faire une tête et demie de plus qu'elle. Elle s'avança vers eux, en rajuste sa robe, prête à affronter sa nouvelle vie. Dans un petit raclement de gorge, elle signala sa présence...

_ Bienvenu à vous Madame Mcflynn, permettez-moi vous présentez Joshua Queen. Joshua voici Madame Lynsey Mcflynn.

_ Enchanté de vous rencontrer monsieur Queen.

_ Moi de même, madame.

_ Êtes-vous toujours consentante à épouser monsieur Queen ?

Elle tourna son regard vers Monsieur Queen. Il était très beau et avait de magnifiques yeux Bleus. Et si d'un premier abord, il semblait froid et distant. Elle trouvait qu'il semblait aimable et charmant...

_ Non, je n'ai pas changé d'avis. J'accepte de vous épouser monsieur Queen.

_ Très bien, dans ce cas. Ma chapelle est par ici.

Ils se dirigeaient vers ledit lieu et Lynsey écoutait les paroles du révérend. Entendant pour la première fois la voix grave et chaude de son futur époux. Il fallut à peine quinze minutes au révérend pour qu'il les déclare Mari et femme. Quand il donna la permission à Joshua d'embrasser la mariée. Elle ne put s'empêcher de sursauter. Il se pencha et déposa un chaste b****r sur sa joue. Puis, il remercia le révèrent. Elle en fit de même. En sortant de l'église, il l'invita à la suivre en lui tendant son bras, qu'elle prit. Les dirigeants jusqu'au chariot...

_ Est-ce que vous aviez des bagages ?

_ Je... Oui, le cocher a dû les laisser au poste de télégraphe.

_ Très bien. Allons les chercher, nous avons de la route...

Il déposa les bagages à l'arrière du chariot et l'aida à monter. Puis, il prit la direction de la sortie de la ville. Le trajet était silencieux et au fur et à mesure que la route devenait mouvementée, les nausées revenaient en force. Quand il roula sur une roche, elle posa instinctivement sa main sur le bas de son ventre, comme pour protéger son bébé. Voyant son geste Joshua baissa les yeux sur son ventre. Puis, il tourna son regard vers elle.

_ C'est pour quand ?

_ Eu... Comment ?

_ Ma femme avait le même réflexe quand elle attendait Olivia.

_ Mmm... Pour Noël... Je. J'aurais peut-être dû vous prévenir avant...

_ Ça me pose aucun problème. Mais il faudra prévoir tout ce qu'il faut avant l'hiver.

_ J'ai encore le temps. Rien ne presse.

_ Ouais, sauf que s'il y a une tempête de neige. On sera coupé du reste du monde jusqu'au printemps. Donc, il faudra acheter le nécessaire avant.

_ Je ferai en sorte de faire mes achats en temps et en heures. Je vous remercie de me prévenir.

_Y a pas de quoi...

_ Comment est-elle ? Je veux dire, votre petite fille.

_ C'est une gamine de huit ans qui a perdu sa mère. Elle est en colère. Elle va sûrement vous en faire voir de toutes les couleurs. À vous de ne pas vous laisser impressionner.

_ Je sais comment m'y prendre avec les fortes têtes. Ma petite Cathy avait un fort caractère, elle aussi...

Un sanglot lui échappa à la mention de sa petite fille. Il se tourna vers elle, les sourcils froncés, il avait un regard qui faisait peur ainsi.

_ Je vous prie de m'excuser... C'est... Encore très douloureux pour moi d'en parler...

_ C'est tout à fait compréhensible...

_ ...

Le silence reprit le dessus et elle ne put retenir les larmes. L'événement était arrivé il y a à peine deux mois et elle avait l'impression qu'il les avait quittés depuis bien plus longtemps.

Deux mois plus tôt.

Elle était partie en ville faire quelques achats, quand le vent s'était levé. Devenant de plus en plus fort, de plus en plus puissant. Le gèrent du magasin avaient invité ses clients à se mettre à l'abri dans son abri anti-tornade. Le vent souffla très fort et le bruit était assourdissant. Une fois la tornade passée, elle partit en direction de sa maison à quelques kilomètres de la ville, prient pour que la tornade n'avait pas fait trop de dégâts. Quand elle arriva sur les lieux, il n'y avait plus rien sauf la maison. La grange était détruite. Elle courut vers la maison, les fenêtres avaient explosé sous la pression de la tornade. En entrant dans la maison, elle la trouva dans un état désastreux. Elle appela après Mickaël et Cathy, mais aucun ne répondait. Elle sortit de la maison cherchant partout, autour d'elle. Quand elle les trouva...

_ Hey ! Ça va ?

_ Excusez-moi... Je...

Elle mit ses mains devant ses yeux. Afin qu'il ne voit pas ses larmes coulées. Il était venu chercher une femme et une mère. Il se retrouvait avec une fontaine enceinte, pensait-elle. Après quelques minutes de silence, elle l'entendit se racler la gorge...

_ Ma femme... Est morte de la diphtérie. Ça a été très dur... Ça l'est toujours. Encore plus pour Olivia.

_ Au moins vous l'avez elle... Cette tornade... Elle m'a tout pris, ma maison, mon mari, ma petite fille.

_ Mais vous l'avez, lui... Dit-il en pointant son ventre du doigt.

Elle posa sa main sur son ventre, il avait raison. Une partie de Mickaël était encore en vie, grandissant de jour en jour dans son ventre.

_ Nous n'avons pas parlé de comment ça aller se passer. Je veux dire... Qu'attendez-vous de moi ?

_ Je ne sais ni cuisinées, ni rafistolées les robes. Et puis je n'y connais rien à ses trucs de bonne femme.

_ Une femme de ménage aurez pu vous suffire ?

_ Ce n'est pas d'une bonne don, j'ai besoin. Mais d'une mère pour Olivia ! Si vous voulez changer d'avis, dits le tout de suite. Je vous ramène en ville !! On peut encore faire annuler le mariage et...

_ Non !! Je n'ai pas changé d'avis. Je veux juste savoir à quoi je dois m'en tenir !

_ Occupez-vous de la maison et d'Olivia, ça suffira !

_ Très bien... Vous n'êtes pas obligé crié !

_ Je n'ai pas crié !

_ Vous avez crié.

_ Je n'ai pas...Mmm... Excusez-moi, je ne voulais pas parler fort.

_ Excuse acceptée.

Quand il tourna à la fourche, elle pouvait voir apparaître son domaine. Sur la droite, se trouvait une grande grange. À gauche, il y avait des barrières où il pouvait travailler les chevaux. En arrière, se tenait une grande maison. Des chevaux couraient dans leur enclore. Elle n'avait jamais vu autant de chevaux.

_ Bienvenue chez vous, Madame Queen.

_ C'est magnifique !

_ Merci... Et qui sait, peut-être que votre bébé deviendra un grand cow-boy en grandissant ici.

Elle lui sourit en le regardant sauté avec aisance du chariot. Puis, il se tourna vers elle et l'aida à descendre. À peine ont-ils mis pied à terre qu'une fillette courut dans sa direction. Il la porta dans ses bras et la tourna autour de lui. La fillette était aussi blonde que son père, coiffé de deux couettes. Il la reposa et elle tourna la tête vers la nouvelle arrivante.

_ Olivia, je te présente Lynsey. Lynsey, voici Olivia.

_ Ravis de faire ta connaissance Olivia.

_ J'aurais préféré que tu me rapportes un cheval !! Ça aurait été mieux...

_ Olivia !! On en a déjà discuté !!!

_ Elle n'a rien à faire chez nous !!!! Je ne veux pas d'elle ici !!!

_ Olivia, ça suffit !!

Lynsey posa sa main sur son bras réprimant les frissons qu'elle en ressenti. Lui demandant de la laisser faire.

_ Olivia, je sais que je ne remplacerai jamais ta maman et je n'en avais pas l'intention. Mais peut-être pourrions-nous être amis, qu'en dis-tu ?

_ ... Je ne sais pas... Est-ce que tu sais faire les gâteaux ?

_ Les meilleurs !

_ Je parie que tu ne sais pas faire des glaces !

_ Je sais faire trois parfums différents.

_ Mouais, ça sera toujours mieux que la cuisine de papa...

_ Hey !! Dit-il faussement vexé.

Elle réprima une envie de rire et la regarda un peu étonnée. Quand elle partit en direction de la maison.

_ Vous n'aviez pas menti, c'est une belle fillette.

_ Elle ressemble beaucoup à sa mère.

_ Ça devait être une très belle femme.

_ Oui, elle était très belle. Et aussi douce qu'une rose.

_ Elle doit vous manquer.

_ Chaque jour un peu plus... Je vais déposer vos bagages dans votre chambre ensuite, je retournerais travailler. Vous arriverez à vous débrouiller ?

_ Bien sûr, si Olivia est d'accord, je lui demanderai de me faire visiter le lieu... Vers quelles heures voulez-vous manger ?

_ Eu... Pour 18 heures, ça vous va ?

_ C'est parfait...