VIII Le poulaillerJe passai plus d’une demi-heure dans la société des poules de Flora ; et ce n’est pas une demi-heure dont je garde un souvenir bien plaisant. Mes mains écorchées me faisaient vivement souffrir, et je n’avais rien pour les panser. J’étais tourmenté par la faim et par la soif, et je n’avais rien à manger ni à boire. J’étais affreusement fatigué, et il n’y avait pas un endroit où je pusse m’asseoir. Ou plutôt il y avait bien le sol : mais on ne saurait rien imaginer de moins engageant. Enfin j’entendis un bruit de pas, et ma bonne humeur me revint. La clef tourna dans la serrure : ce fut le jeune Ronald qui entra. Après avoir refermé la porte, il s’adossa contre elle. « Vraiment, monsieur ! dit-il en hochant sa jeune tête d’un air tout maussade. – Oui, je sais que j’ai p