VI Don Felipe Hénarez à don Fernand Paris, septembre. La date de cette lettre vous dira, mon frère, que le chef de votre maison ne court aucun danger. Si le m******e de nos ancêtres dans la cour des Lions nous a faits malgré nous Espagnols et chrétiens, il nous a légué la prudence des Arabes ; et peut-être ai-je dû mon salut au sang d’Abencerrage qui coule encore dans mes veines. La peur rendait Ferdinand si bon comédien que Valdez croyait à ses protestations. Sans moi, ce pauvre amiral était perdu. Jamais les libéraux ne sauront ce qu’est un roi. Mais le caractère de ce Bourbon m’est connu depuis longtemps : plus Sa Majesté nous assurait de sa protection, plus elle éveillait ma défiance. Un véritable Espagnol n’a nul besoin de répéter ses promesses. Qui parle trop veut tromper. Valdez