XXIII - Felipe à Louise

1008 Words

XXIII Felipe à Louise Quand Dieu voit nos fautes, il voit aussi nos repentirs : vous avez raison, ma chère maîtresse. J’ai senti que je vous avais déplu sans pouvoir pénétrer la cause de votre souci ; mais vous me l’avez expliquée, et vous m’avez donné de nouvelles raisons de vous adorer. Votre jalousie à la manière de celle du Dieu d’Israël m’a rempli de bonheur. Bien n’est plus saint ni plus sacré que la jalousie. Ô mon bel ange gardien, la jalousie est la sentinelle qui ne dort jamais ; elle est à l’amour ce quel le mal est à l’homme, un véridique avertissement. Soyez jalouse de votre serviteur, Louise : plus vous le frapperez, plus il léchera, soumis, humble et malheureux, le bâton qui lui dit en frappant combien vous tenez à lui. Mais, hélas ! chère, si vous ne les avez pas aperçus,

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