XXVIII Renée de l’Estorade à Louise de Macumer Décembre 1825 Ma bienheureuse Louise, tu m’as éblouie. J’ai pendant quelques instants tenu ta lettre où quelques-unes de mes larmes brillaient au soleil couchant, les bras lassés, seule sous le petit rocher aride au bas duquel j’ai mis un banc. Dans un énorme lointain, comme une lame d’acier, reluit la Méditerranée. Quelques arbres odoriférants ombragent ce banc où j’ai fait transplanter un énorme jasmin, des chèvrefeuilles et des genêts d’Espagne. Quelque jour le rocher sera couvert en entier par des plantes grimpantes. Il y a déjà de la vigne vierge de plantée. Mais l’hiver arrive, et toute cette verdure est devenue comme une vieille tapisserie. Quand je suis là, personne ne m’y vient troubler, on sait que j’y veux rester seule. Ce banc s
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