Chapitre 7 - La lutte de la mère. Il ne se peut imaginer créature humaine plus désolée, plus abandonnée que la pauvre Éliza lorsqu’elle eut quitté la case de l’oncle Tom. Les souffrances, les dangers de son mari, ceux de son enfant, se confondaient, dans son âme abasourdie, avec l’étourdissante sensation de ses propres périls, à l’heure où elle s’éloignait du seul asile qu’elle connût, et se dérobait à la protection d’une maîtresse aussi vénérée que chérie. C’était l’adieu à chaque objet familier, à mesure que s’effaçaient, sous la froide et claire lueur d’un ciel étoilé, le toit qui l’avait vue grandir, l’arbre qui avait ombragé ses premiers jeux, le petit bois où, appuyée sur le bras de son jeune mari, elle avait joui de tant d’heureuses soirées. Les souvenirs se dressaient tour à to