ILa traduction faite par la princesse Christian des Mémoires de Wilhelmine, Margravine de Bayreuth est un livre des plus attrayants, des plus charmants. La Margravine et son frère, Frédéric le Grand, étaient, ainsi que le montre la Princesse dans une introduction admirablement écrite, « du nombre de ces esprits interrogateurs qui luttaient pour la liberté intellectuelle » au siècle dernier. « Ils avaient, dit la princesse, étudié les philosophes anglais, Newton, Locke et Shaftesbury ; la lecture de Voltaire et de Rousseau les enthousiasmait. Toute leur existence porta l’empreinte de l’influence française dans les brûlantes questions du jour. « Au dix-huitième siècle commença cette grande lutte de la philosophie contre la tyrannie et contre des abus usés par le temps, qui atteignit son po