II-3

3006 Words

Ce sentiment particulier dont parle Keats, est familier à tous ceux qui ont entendu Salvini, Sarah Bernhardt, Ristori ou tout autre des grands artistes de notre temps, et c’est un sentiment qu’à mon avis on se peut donner rien qu’en se lisant à soi-même le passage. Pour ma part, je dois avouer que ce fut seulement après avoir entendu Sarah Bernhardt dans Phèdre que je sentis dans toute sa douceur la musique de Racine. Quant à l’assertion de M. Birrell, après laquelle les acteurs ont les mots de la littérature stéréotypés sur leurs lèvres, sans qu’aucune de ses vérités soit gravée en leur cœur, tout ce qu’on peut dire, c’est que, si elle est vraie, c’est un défaut que les acteurs partagent avec la majorité des critiques littéraires. Le récit que fait madame Ristori de ses lettres, de ses

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