XXI Le triomphe d’un gandin L’un de ces derniers soirs, un jeune homme décoré de l’ordre de l’œillet rouge fit une entrée bruyante dans l’estaminet de Tortoni. Les cheveux soigneusement ramenés sur les tempes comme deux gâteaux de pommade, le faux-col, les entournures, le regard, les favoris, le menton, les bottes, – tout en lui indiquait le parfait gandin, tout, jusqu’à son mouchoir fortement imprégné d’essence d’idiotisme. Le gandin ci-dessus dessiné alla retrouver un groupe d’autres gandins qui gandinaient sur le divan du fond. (Cet animal voyage rarement seul.) – Messieurs, dit-il d’un ton triomphant, je suis au comble de mes vœux… La joie me déborde… ELLE m’a écrit ! Mouvement. Voilà six mois que vous m’assassinez de vos railleries… je puis enfin vous rendre en une seule pièce v