À la fin, Louise d’Ernemont qui, dès le début, s’était posée en conciliatrice, réussit à apaiser le tumulte. On s’assit de nouveau, mais il y eut une réaction chez tous ces gens exaspérés, et ils demeurèrent immobiles et taciturnes, comme harassés de fatigue. Et du temps s’écoula. Impatienté, et commençant à souffrir de la faim, j’allai chercher jusqu’à la rue Raynouard quelques provisions que nous nous partageâmes tout en surveillant les acteurs de la comédie incompréhensible qui se jouait sous nos yeux. Chaque minute semblait les accabler d’une tristesse croissante, et ils prenaient des attitudes découragées, courbaient le dos de plus en plus et s’absorbaient dans leurs méditations. « Vont-ils coucher là ? » prononçai-je avec ennui. Mais, vers cinq heures, le gros monsieur à la jaquet