Partie 1
Aida Aïcha Séne
Assise sur le lit de ma mère, le téléphone en main, je compose son numéro et attend qu'il répond ce qu'il fait à la deuxième sonnerie.
Matar: bébé comment tu vas tu me manques. Dit-il Joyeux.
Moi: je vais bien merci, Matar faut qu'on parle. Dis-je calmement.
Matar: tu as quoi ? C'est encore ta famille ? Qu'es ce qu'ils t'ont fait ou dit ? Dit-il irrité.
Moi: non il n'y a pas de problème chez moi.
Matar: c'est quoi alors ?
Moi: tu sait que je t'aime et je sais aussi que c'est réciproque mais on ne peut plus continuer ainsi, je veux qu'on mets fin a cette relation qui nous pourri la vie à tout les deux. Dis-je tristement.
Matar: mais mais pourquoi ?
Moi: tu sait bien le pourquoi, mes parents ne veulent pas de toi, personnes dans ma famille d'ailleurs et moi je suis fatiguée de me battre avec eux et de toujours me fait battre pour toi, je suis trop jeune et j'ai la vie devant moi, Si tu doit un jour être mon mari, tu le sera inchallah et si on n'est pas fait pour être ensemble, on ne le sera jamais alors arrêtons la cette relation toxique et que chacun fait sa vie. Dis-je lasse.
Matar: Hum je vois, Si c'est ce que tu veut, je n'y peux rien à par respecter ta décision et tu as raison, Si un jour je dois être ton mari, je le serai inchallah.
Moi: inchallah, Merci je pris Dieu qu'il mets sur ton chemin une bonne femme qui te convient vraiment parce que tu le mérites. Dis-je sincère.
Matar: je veux qu'une seule femme et c'est personne d'autre que toi, je veux pas d'une autre, bref je te laisse. Dit-il avant de raccrocher.
Je suis resté un bon moment le téléphone à l'oreille, le coeur meurtri.
Vous allez sûrement vous dire qu'il a facilement abdiqué mais c'est parce que vous ne savez pas à quoi on est passé toutes les deux. Je vais vous faire un petit résumé de notre calvaire , deux ans de calvaires.
Flash Back
Avec Matar on s'était rencontré à travers les réseaux sociaux, le courant a vite passé et on a commencé à sortir ensemble quelques mois après notre rencontre et un jour j'ai pris la décision de le dire à ma grande sœur Sira qui est aussi ma confidente mais elle l'a ensuite dit à ma mère qui s'était mis dans toute ses états et me forçait à arrêter cette relation mais j'avais dis niet, que j'aimais Matar et que j'allais pas le laissé pour les faire plaisir. Je n'avais que vingt ans alors que Matar en avait vingt cinq.
Les jours passaient et je vivait le calvaire chez moi entre les insultes et les coups de ma mère, je me faisais battre par ma mère et ma grande sœur Khardiata l'aînée de la famille et aussi par son mari mais je m'en foutais royalement jusqu'à le jour ou ma mère a décidé de le dire à mon père et à retourner son cerveau. Il a aussi commencé à me l'interdire mais plus têtu que moi y'a pas deux et il a aussi commencé à me battre. A chaque fois que je le disais à Matar, il me dit de mettre fin à cette relation parce qu'il ne pouvais pas me voir souffrir à cause de lui mais je lui disais non, faut pas donner victoire à ma famille et si il m'aimait il na qu'à resté avec moi quoi qu'il arrive et il a accepté.
De son côté, Matar ce faisait harcelé par ma famille , ils l'appelaient pour l'insulter ou le menacer mais il ne leur répondait pas et leur disait toujours que j'aime votre fille et si j'accepte tout ceci c'est pour l'amour que je lui porte.
Un jour, ayant marre de tout ses problèmes, je lui ai dis de venir parler avec mon père et essaie de le convaincre, il accepta et vint le lendemain, mon père l'accueil dans son bureau, lui et son ami qui l'accompagnait. Je stressais dans ma chambre en me demandant ce que est entrain leur dire mon père , le connaissant il peut les mettre dehors sans l'écouter mais ils sont rester dans le bureau un moment avant de rentrer. Après qu'ils soient partis , papa ma appelé pour me dire ceci :
Papa : Aïcha tu croit que je suis ton égal ? Dit-il en enlevant ses lunettes.
Moi : non papa. Dis-je la tête baissée.
Papa : qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « jamais tu te mariera avec cet énergumène « ?maintenant tu me tient tête pour un imbéciles qui n'en vaut pas la peine ? Sache que moi vivant jamais tu ne te mariera avec lui, un mari de réseau social ? C'est ça que tu trouve pour ton avenir ? Tu veut gâché ta vie pour un pauvre comme lui, il n'es ni riche ni beau et il na même pas fait des études, honte à toi. Dit-il calmement .
Je ne disais rien l'écoutant me dire du n'importe quoi mais j'osais pas lui dire ce que je pensais vraiment de sa conclusion. Mon père n'es pas le genre qu'on coupe lorsqu'il parle, si tu veut pas qu'il te gifle faut la fermé quand il parle et je le savais très bien.
Papa : regarde toi, tu es jeune et tu as toute la vie devant toi, tu es une Hafizoul Hour'ane ( quelqu'un qui a metriser le coran) , tu as fait des études et tu travailles, tu as vue la maison dans laquelle tu vie ?tu veut tout abandonner pour un simple mécano ou je ne sais quoi ? Billahi y'a nara bone, sort de mon bureau.
Je me lève doucement et sors de son bureau comme il me l'a demandé . Je pars dans ma chambre et appelle Matar, je lui dis ce que mon père m'a dis et il me dit qu'il lui a aussi dit presque les mêmes mots, il me rassure un bon moment avant que je ne raccroche .
Les jours passaient et je continuais ma relation avec Matar en secret, j'avais dis à ma mère que j'avais arrêté notre relation et elle ne me croyais pas, elle me connaissait très bien, elle sait quand je mens ou pas. Un jour elle vient dans ma chambre pour me dire ceci :
Maman : je viens chez mon marabout et il m'a dit que le gars t'a marabouté et il a mit son maraboutage sur des fruits que tu as mangé.
Moi : mouni ( comment) dis-je avant de commencer à rire .
Maman : may wakh ngay ré ( en plus tu rigole ?) . Dit-elle furax.
Moi : c'est qui ce marabout maman ? Dis lui de retourner au Daara parce qu'il na rien compris de ce qu'on lui a appris là-bas. Dis-je en souriant.
Maman : et c'est quoi cette bague ? Dit-elle en désignant ma main gauche.
Moi : mako mom ( c'est à moi). Dis-je simplement.
Maman : sa wadji molako diokh ? C'est ton gars qui te l'a donné ? Enlève moi ça . Dit-elle tendant sa main pour que je lui donne la bague.
Je l'enlève et la lui donne, elle le prend et sort de la chambre, j'en suis sûr qu'elle va la jeter comme elle a fait avec les autres que Matar m'avait acheté mais m'en fou vraiment. Mon père a fini par me retirer de mon poste de travail vu que je travail avec mes sœurs dans son magasin de commerce et m'a dit de rester à la maison pour faire la bonne, je l'ai accepté sans bronché. Je faisais tout les jours le ménage de la maison, pas toute la maison mais là où occupe ma mère parce que mon père a deux femmes , ma mère avec sa famille qui se trouve au premier étage et la deuxième femme au deuxième, chaque étage contenait des appartements, de très grand appartement . Après mon travail de bonne je retourne dans ma chambre et attendre qu'on appelle pour manger et à chaque fois on me regardait comme si j'avais commis une meurtre et je faisais comme si je m'en foutais alors que j'étais morte à l'intérieur. Ça fait mal de voir que ta famille qui doit te soutenir et te comprendre, te tourne le dos pour ensuite te pointer du doigts, c'est affreux mais j'ai pu supporter pour l'amour que je portais à Matar.
Un jour après avoir fini mon travail de maison , je me mets sur mon lit pour me détendre un peu quand ma sœur Sira entre et commence à me regarder, je ne dis rien et attends qu'elle l'ouvre pour lui dire mes vérités .
Sira : j'espère que tu es fière de toi maintenant que tu as gâché ta vie, maman ne ressemble plus à rien à cause de toi et .....
Moi : non mais ta gueule, oui ta gueule, pas besoin de me regarder avec tes yeux de colporteuse, si tu avait pu fermé ta bouche on en serai pas arrivé là , je te faisais confiance moi, je croyais qu'une sœur c'est celle avec qui tu partage tes secrets, je croyais qu'une sœur c'est celle qui nous juges jamais mais je me suis trompé en croyant à ses foutaises. Dis-je en criant.
Maman : mais qu'est-ce qui se passe ici ? Dit-elle en entrant dans la chambre.
Sira : cette impolie maintenant tu te disputes avec tout le monde à cause d'un homme qui n'en vaut pas la peine mais la prochaine fois que tu m'insulte je te n***e ta gueule. Cri t-elle a son tour.
Moi : tss elle na même pas honte, je m'en vais moi. Dis-je en sortant de la chambre toute remonté .
Maman : tu va où comme ça Aida ? N'es ce pas avec toi que je parle la ? Cri t-elle derrière moi.
Mais je ne la calcule pas et sort de l'appartement pour marcher un peu, marre de cette maison.
Après cette dispute avec ma sœur on ne sait plus reparler, j'avais mis ma famille à dos. Je ne parlais plus avec eux mais n'empêche ma mère me demandait toujours si j'allais bien ou si j'avais besoin de quoique ce soit et je disais toujours que j'avais besoin de rien. Quant à mon père il me calculait plus , il me répondait toujours au nez quand je le saluait et j'ai fini par ne plus le salué, vu qu'on na le même caractère , personne ne voulais faire le premièr pas.
A chaque fois j'entendais ma mère et mes sœurs qui parlaient derrière moi en me regardant de travers mais je leur lançais des sourires narcissiques avant d'entrer dans ma chambre et c'était comme ça pendant des mois.
On dis que les idées claires nous viennent que quand on est seul ? Et c'est ce qui m'est arrivé ce jour là , j'étais dans la chambre de ma mère entrain de repenser à ma vie. Comment elle est devenue désastreuse depuis que j'ai fais la rencontre avec cet homme, je me dispute tout le temps avec tout le monde, je me fais battre , je ne travaille plus et ma mère est plus que malheureuse, tout ça pour un homme ?
Tu es pathétique Aida Aïcha. Me dit ma conscience .
Oui je suis pathétique , tellement pathétique que je n'ai même plus envie de penser à ma vie mais il le faut parce que je dois réorganiser ma vie avant que ça ne soit trop tard. C'est avec cette pensée que j'ai pris mon téléphone pour appeler Matar, heureusement qu'il m'a compris, si un jour il devrai être mon mari il le sera inchallah.
Fin du Flash-back
Après ma conversation avec Matar, je suis partie retrouvé ma mère et mes sœur dans le salon qui étaient entrain de chuchoter toujours sur ma peau.
Moi : ne vous arrêtez surtout pas, je vais finir par mourir à cause des maux de tête , bref pour mon bien a moi bien sûr j'ai fais ce que vous voulais que je fasse, j'ai mis fin à cette relation.
Maman : tu ment c'est pas la première fois que tu nous le dit. Dit-elle énervé .
Sira : elle dit peut être la vérité parce que je ne vois pas pourquoi elle mentirai. Me défend t-elle mais je la regarde de travers.
Moi : je m'en fou de ce que vous pensez ou non, vraiment vous me croyez ou non c'est pas mon blem. Dis-je avant de leur tourner le dos.
Les jours passaient et Matar me manquait tellement mais je me retenais de ne pas le rappeler, je voyais des fois ses messages mais je préférais ne pas répondre sinon ça allait repartir et c'est pas ce que je voulais ou si je le voulais mais je ne pouvais pas me le permettre.
Quelques semaines après ma rupture, mon père m'a rendu mon poste dans son magasin et mes sœurs essayaient de recoller les morceaux avec moi, on se parlait petit à petit, ma mère aussi avait arrêté de m'espionner enfin c'est ce qu'elle me faisait croire mais la connaissant je savais qu'elle ne lâchera pas l'affaire aussi facilement.
Un jour après le travail, je suis rentré chez-moi et arrivé dans notre appartement, j'entends des voix provenant dans la chambre de mes sœurs, je pars direct là-bas pour voir ce qui se passe. Elles me voient et commence à sourire, ma mère , ma sœur Khardiata mais Sira avait le visage impassible.
Moi : il se passe quoi ici ? Dis-je leur regardant un à un.
Maman : quelqu'un veut t'épouser. Dit-elle en guettant ma réaction.
Moi : tu veut me refaire la même blague du poisson d'avril mais on es pas en avril a se que je sache ?
En effet, un jour ma mère m'avait fait ce genre de blague et c'était pendant le mois d'avril mais elle était tellement convaincante que j'avais même oublié qu'on était en avril. Elle m'avait dit que papa voulait me marier avec notre oustaz ( maitre coranique ) et que je n'avais pas d'autre choix que d'accepter, me voyant entrain de pleurer , elle a commencé a rigoler en répétant « poison d'avril je t'ai eu » et elles se mettaient toutes à se foutre de ma gueule. Mais cette fois ci on est pas en avril, j'ai bien eu le temps de calculer les mois et on est en mars.
Maman : c'est pas une blague Aïcha et en plus le gars est quelqu'un de bien, il a fait des études et il a bon travail, le plus important c'est qu'il fait parti de la famille. Dit-elle essayant de me convaincre.
Sira : c'est ce qui me dérange le plus, le fais qu'il fait parti de la famille parce que nous savons tout que la famille de papa sont des pourritures .
Khardiata : mais c'est notre cousin et je le connais bien, on se parle tout le temps et il me semble quelqu'un qui connaît la vie et il pourra bien prendre soin de toi. Renforce t-elle.
Moi : hum si vous le dites, je vais prendre mon bain. Dis-je en partant dans ma chambre.
Après mon bain je suis sortie pour m'habiller et trouve Sira assise sur le lit m'attendait sûrement.
Sira : si j'étais toi je n'allais pas me marié avec lui, nos cousins mom merci rek.
Moi : de toute façon les mariages consanguins n'a jamais été mon kiff et wallah si je pouvais éviter j'allais le faire mais on verra ce que fera Dieu.
Sira : hum après tu réponds à papa , il te demande dans son bureau.
Moi : d'accords et en parlant de mariage, tu te rappelles que j'avais fais un accident sur notre balcon quand j'étais petite. Dis-je à ma sœur qui étais sur le point de sortir.
Sira : oui y'a un problème avec ça ?
Moi : tu sait que c'est fort probable que je perd ma virginité et si c'était le cas ?
Sira : bah tu na qu'à en parlé avec lui, s'il accepte de se marié avec toi c'est bien et s'il n'accepte pas c'est bien aussi hein, parce que s'il ne veut pas de toi un autre t'attends impatiemment.
Moi : hum je vais lui en parlé alors.
Sira : d'accord. Dit-elle avant de sortir.
JuwannaWumen...