À ces lectures, Angélique s’émerveillait. Tant d’abominations et cette joie triomphale la ravissaient d’aise, au-dessus du réel. Mais d’autres coins de la Légende, plus doux, l’amusaient aussi, les bêtes par exemple, toute l’arche qui s’y agite. Elle s’intéressait aux corbeaux et aux aigles chargés de nourrir les ermites. Puis, que de belles histoires sur les lions ! le lion serviable qui creuse la fosse de Marie l’Égyptienne ; le lion flamboyant qui garde la porte des vilaines maisons, lorsque les proconsuls y font conduire les vierges ; et encore le lion de Jérôme, à qui l’on a confié un âne, qui le laisse voler, puis qui le ramène. Il y avait aussi le loup, frappé de contrition, rapportant un pourceau dérobé. Bernard excommunie les mouches, lesquelles tombent mortes. Rémi et Blaise nour