CHAPITRE QUINZE Alistair se tenait debout sur le toit de la petite forteresse et caressait sous ses doigts la vieille pierre du parapet, tout en admirant la campagne de l’Anneau par cette belle journée d’été. D’ici, on apercevait à perte de vue des collines verdoyantes et des prairies où poussait une herbe tantôt verte, tantôt mauve, agitée par le vent et illuminée par les rayons des deux soleils. Le temps était au beau fixe. Alistair prit une profonde inspiration. Pour une fois, elle se sentait détendue, heureuse, en sécurité à la maison et dans ce monde. L’amour était entré dans sa vie. Elle avait rencontré un homme qui l’adorait. Elle avait rencontré son frère. Bientôt, elle serait mariée… Et Argon l’aidait à comprendre qui elle était vraiment. Pour la première fois de sa vie, Alistai