Kingsley
Alors que mon père et ma mère discutaient du mariage qui devait avoir lieu quelques jours plus tard. Quelqu’un toqua à la porte.
_ Ce sont très certainement mes frères. Dit Seeley en ce levant pour aller à leur rencontre…
Quand ils firent leur entrée. Mon père fronça les sourcils. Et moi, je reconnus deux des trois hommes qui venaient de franchir le seuil de la porte…
_ Vous !
_ Bien le bonjour Lord Winchester.
_ Vous vous connaissez ? Demanda à mère.
_ De vu. Dit le grand homme. Que le monde est petit, qui aurait cru que votre fille s’enticherait de mon petit frère. Dit-il en tenant son frère par les épaules.
Mon père fronça davantage ses sourcils et se tourna vers l’homme que je suis censé épouser …
_ Venez dans mon bureau messieurs. Nous avons des choses à nous dire.
Un sourire en coin, l’homme s’avança pour suivre mon père, suivis de ses frères… La suite, je ne l’entendrai pas. Car IL ferma la porte du bureau, non sans me lancer un regard espiègle vers moi…
_ Eh bien, les frères semblent tout aussi charmants que monsieur votre fiancé.
_ Si vous le dites, mère… Pourriez-vous me rappeler pourquoi je dois l’épouser ?
_ Vous ne pouvez-vous en prendre qu’à vous-même. Vous aviez un bon parti et il a fallu que vous alliez batifoler dans les jardins.
_ Je n’ai rien fait ! C’est lui qui…
_ Je ne veux pas savoir. Le mal est fait. Soyez chanceuse qu’il ait accepté de vous épouser sans faire d’histoires !…
Je gardai en moi la rancune que je ressentis à son égard et me retirais dans ma chambre. La semaine se termina vite et le jour J arriva bien trop vite à mon goût… Ma mère insista pour que la cérémonie de mariage ait lieu à Londres. Et comme mon fiancé et ses frères étaient pressés de regagner leur terre. Le mariage fut organisé en moins d’une semaine… C’est avec un sourire de façade que j’entrai dans l’église. N’écoutant qu’à moitié les dire du révérend. Je cherchais s’il y avait encore un moyen d’échapper à toute cette mascarade. Mais en regardant discrètement vers l’assemblée qui s'était fait un point d’honneur a assisté à mon union avec un lord écossais. Je réalisai que ma situation serait bien pire si j’avais le malheur de dire non. Mon fiancé, quant à lui, semblait être à son aise. Portant un costume de haute société, j’aurais pu le trouver tout à fait charmant. Si j’oubliais dans quelle condition ce mariage avait lieu… Quand le révérend demanda à cet homme s’il acceptait de devenir mon mari. C’est avec le cœur lourd que je l’entendis prononcer ses quatre petits mots qui me liraient à lui…
_ Oui, je le veux.
Le révérend se tourna alors vers moi et prononça encore la demande. Me demandant si j’acceptais de le prendre pour époux, de l’aimer, de l’honoré… Il fut surpris de ne pas m’entendre répondre tout de suite, tellement j’étais perdu dans mes pensées…
_ Pardon ?…
_ Acceptez-vous de prendre Lord MacLeod Seeley, ici présent, pour époux. De l’aimer, de l’honoré, dans la santé, comme dans la maladie. Dans la richesse, comme dans la pauvreté. Jusqu’à ce que la mort vous sépare.
_ … Oui. Dis-je si faiblement que le révérend me le fit répéter un peu plus fort afin que l’assemblait puisse entendre. OUI, je le veux.
Il poursuivit son récit jusqu’à ce que les gens applaudissent. Je le vis alors s’avancer vers moi…
_ Souriez Ma dame. Dit-il avant de déposer un chaste b****r sur mes lèvres.
Ma mère avait préparé une somptueuse réception afin de célébrer dignement ce mariage. Durant toute la soirée, j’ai dû garder le sourire et faire semblant d’être la plus heureuse… Mon tout nouvel époux à mes côtés, celui-ci se penchant vers moi…
_ Que serait un mariage, sans danse. Ma dame. Dit-il en me tendant la main.
Comme plusieurs personnes regardées dans notre direction, je me sentis dans l’obligation de la saisie et d’accepté cette danse… Au centre de la pièce, tous les convives avaient cessé leurs discussions afin de nous regarder.
_ Vous êtes sublime, ma dame.
_ Et vous, vous n'êtes qu’un hypocrite.
_ Vous me blessé. Est-ce là une façon de parler à son mari ? Dit-il en me collant à lui, dans l’attente de danser la valse.
_ Qui aurait cru qu’un écossais sache danser ce genre de danse.
_ Mais je suis encore plein de surprise. Vous apprendrez à me connaître.
_ Je n’en ai aucune envie.
_ Je tenais quand même à vous signaler que nous prendrons la route dès demain pour l’île de Skye.
_ Demain ?…
_ Aye, nous parviendrons d’ici à une huitaine au château de Dunvegan.
_ C’est là où vous viviez ?
_ C’est le fief des MacLeod.
La danse terminée, le repas fut alors apporté. Là encore, ma mère, c’était surpassé. Le repas promettait d’être copieux… Au menu, les mises en bouche. La salade de homard mariné, les tartelettes de saint-Jacques et les gambas aux morilles. Le sorbet de poire à la Williamine. Le carré d’agneau rôti avec ses légumes. Suivie de plateau de fromages. Le tout fini avec une pièce montée accompagné pour ce qu’il le souhaite d’un café et de Mignardises. Avec tout ça, j’espère secrètement que mon tout nouvel époux, s’étouffe avec son homard… Quand le repas fut terminé et que les convives commence à nous saluer afin de rentrer chez eux, en nous félicitent une dernière fois. Il est déjà bien tard. Où devrais-je dire, qu’il est très tôt. Je finis par m’excuser auprès des personnes restantes et m’éclipse jusque dans ma chambre, ou je me prépare à passer le reste de la nuit… Sauf qu’au bout de quelques minutes, un bruit de porte se fit entendre. Quand je le vis entrer dans ma chambre, la peur me saisit…
_ Que venez-vous faire ici ?
_ Quelle question, je viens pour dormir avec ma femme. Dit-il de son air arrogant.
_ Vous n’en avez déjà pas assez fait, jusqu’ici !
_ Non et cette fois, je ne dormirais pas sur le fauteuil.
_ Dormez ou bon vous semble !! Mais ce ne sera pas ici !!
_ Oh, mais certains invités veulent s’assurer que le mariage soit consommé, et ce, avant notre départ.
_ Consommé ?… Vous voulez dire, que vous…
_ Non, pas ce soir. Personnellement, je n’aime pas que l’on me force la main. Et puis nous avons un long voyage à faire demain et il serait dommage que vous soyez… Indisposé et endolori durant le voyage.
À ses mots, le rouge me monta aux joues. Cela ne l’empêcha pas de se déshabiller et de venir se glisser sous mes draps. Il s’allongea sur le dos, une main derrière sa tête et après m’avoir souhaité une bonne nuit, j’entendis son souffle devenir plus régulier… Alors, il allait tout de même me laisser quelques jours de répits. Juste quelques jours…
Seeley
Elle est réveillée. Je peux en mettre ma main à couper. Sa respiration est trop irrégulière et je suis sûr que si je bouge, je la sentirai tressaillir. J’en suis persuadé… Aillant l’humeur au jeu, je fais exprès de me tourner et de la prendre dans mes bras. Posant ma main sur son ventre, je la ramène à moi afin qu’elle sente dans son dos, mon membre durci. Et c’est à ce moment-là que j’entendis le son qui l’a trahi. Au contact de mon sexe, elle poussa un petit cri de stupéfaction. Ou alors était-ce un cri de panique.
_ Bonjour, mon épouse.
_ …
_ Je sais que vous ne dormez pas.
À ses mots, elle finit par s’éloigner et ce lever en attrapant son châle au bout du lit.
_ Quel audace !! Comment osez-vous agir de manière aussi grossière !?
_ De manière grossière ? Avez-vous oublié durant la nuit, que vous êtes mon épouse ? Et que si l’envie me prend, je peux vous f***********r, là tout de suite ! Dis-je en me levant d’un bon pour la rejoindre.
M’avançant vers elle, ma chemise me couvrait jusqu’à mi-cuisse et je la vis ce reculé. Ses yeux, pourtant, ne purent s’empêcher de regarder au niveau de mon sexe…
_ N’avancer pas !
_ Ou sinon, quoi ?… Vous êtes ma femme, dorénavant et j’exige qu’à l’avenir, vous vous montriez moins…
_ Moins quoi ?
_ Moins prude… À moins que vous ne vouliez que je vous fasse l’amour, dès à présent. Les autres doivent penser que je vous ai prise hier.
_ Et si je n’entre pas dans votre stupide jeu ?
_ Dans ce cas, je devrais corriger l’erreur et vous prendre dès maintenant. Car il serait dommage que votre père revienne sur ses dires. Dis-je en me coupant la main afin de laisser un peu de sang dans le lit.
_ Pourquoi faites-vous ça ?
_ Ça, quoi ?
_ Vous vous êtes coupé la main, vous laissez du sang sur mes draps et… Vouloir leur faire croire que vous… Que nous…
_ Que nous aillons fait l’amour ? Parce que c’est ce qu’ils attendent de nous. Ils s’attendent à ce que ce mariage ait était consommé ici même sous ce toit et en laissant ses traces de sang, cela ne laissera aucun doute sur le fait que j’ai consommé le mariage.
_ Oh et c’est par gentillesse que vous agissez de la sorte ? Que vous ne prenez pas votre dû !
_ Non… Je n’aime pas prendre une femme de force. C’est vous qui me supplierez de vous prendre d’ici peu.
_ Je ne crois pas, non. Comment pourrais-je désir un homme tel que vous ?
Ce qu'elle me dit me touche et je bondis jusqu’à elle, la maintenant coincée entre l’armoire et moi. Pour qui se prenait-elle !
_ Je ne suis pas celui que vous vouliez. Dommage pour vous. Car dorénavant, nous sommes mariés !! Alors, il vous faudra, vous contentez de celui qui est devant vous !!! Vous auriez peut-être préféré un homme tel que ce Wilton !!! Un homme qui ne vous aurait pas donné un seul moment de répit et qui vous aurez pris dès que vous auriez franchi le seuil de la porte !!
_ Lâchez-moi !
_ Un homme qui se serait fait un plaisir de vous plaquer dans ce lit et vous aurez pris votre vertu sans vous laisser la moindre chance de s’habituer à son corps !! Dis-je en glissant mes mains le long de sa cuisse.
Remontant le tissu jusqu’à sentir le rivage qui mène à son mont crésus…
_ Non… S’il vous plaît…
_ Vous auriez préféré un lord anglais qui vous aurez emmené chez lui et vous aurez mis enceinte en moins d’un mois… Parce que c’est tout ce que vous êtes à ses yeux. Une pouliche, tout juste bonne à mettre bas !!
Je sens son cœur battre à un rythme effréné. Elle a peur. Mais elle sait que j’ai raison. Les Anglais, non pas beaucoup de patience. Et ne respecte pas tant que ça leur femme. La preuve hier, ils n’ont même pas cherché à connaître la version de leur fille. J’ai à peine dit qu’elle m’avait sauté dessus, qu’ils m’ont cru.
_ Je ne suis peut-être pas un lord anglais. Mais… Moi, au moins, je vous laisse le temps de vous habituer à moi. À ma présence près de vous…
_ Mais, ça ne vous empêchera pas de me… De faire ce que vous avez à faire…
_ Non, c’est sur… Je vous ferai mienne… Mais je puis vous assurer, que non seulement, vous serez consentante. Mais que vous en redemanderez…
Elle ne dit rien, laissant ses yeux ancrer dans les miens. Elle sera mienne, que ça lui plaise ou non. Je lui laisse juste le temps du voyage. Ensuite, je la prendrai et j'officialiserai notre union…
_ Habillez-vous, nous partons dans une heure.
Je m’éloigne d’elle et m’habille de manière plus simple et confortable pour le voyage et juste avant de sortir, je me tourne à nouveau vers elle.
_ Si vous voulez un conseil, portez quelque chose de léger durant le voyage.
Sans attendre de réponse de sa part, je descends rejoindre le reste de la famille.
_ Bonjour à vous Lors MacLeod. Avez-vous passé une bonne nuit ?
_ Très agréable, merci.
_ Il n'a pas dû dormir beaucoup, avec ça toute jeune épouse. Dit Owen en rigolant.
Le rouge montant aux joues de la mère et de la sœur. Quand Kinsley fit à son tour, son apparition, le silence s’abattis dans la pièce. Elle baissa la tête et vient s’asseoir au côté de sa jeune sœur les joues toute aussi rouge…
_ J’ai pris l’initiative de préparé vos mâles. Ainsi, ils peuvent être chargés dès à présent…
_ J’ai pu constater cela. Vous auriez pu au moins me permettre de choisir ce que j’allais emporter. Ainsi que la robe que j’aurais souhaitée porter aujourd’hui !
_ Et bien See, tu n’as pas dû bien t’y prendre avec elle. Pour qu’elle soit d’aussi mauvaises humeurs de bon matin.
_ Mon humeur ne vous regarde en rien, lors William !!!!
Elle se leva d’un bond et sortit de la pièce. Ou là, j’y suis peut-être allé un peu fort…