— Mademoiselle, dit-il, pardonnez-moi, et permettez-moi d’être pour vous un ami, un ami respectueux de votre silence et de votre chagrin. Elle releva la tête, et lui tendant la main : — Je vous retrouve, dit-elle à travers ses larmes… Oui, restez ainsi. — Mais, reprit-il aussitôt, permettez-moi aussi d’insister plus vivement encore que tout à l’heure pour vous décider à la fuite. Et comme elle secouait doucement la tête : — Réfléchissez, je vous en conjure, qu’avec ce sauf-conduit je puis vous conduire à Kôlan. Elle se dressa tout d’une pièce. — A Kôlan ! — Oui, mademoiselle, autant pour réparer le chagrin que je vous ai fait que pour vous aider à retrouver le bonheur poursuivi depuis si longtemps. — Oh ! merci, fit-elle, vous êtes bon… Alors, vous croyez ?… Elle était transfigur