13.Un spectre L’empereur parti, Yukinaga resté seul avec quelques officiers d’élite dans le grand palais presque désert, fit aussitôt mander son fils. Dans le bureau rempli de cartes, le maréchal japonais marchait de long en large, les mains derrière le dos, le front barré d’un pli soucieux. Ce que lui avait dit Nagaharou était-il possible ? Alors que tous les organes de l’immense machine se mettaient en branle sans heurts et sans effort apparent, sous la poussée continue de son inflexible volonté, allait-il trouver dans sa propre famille un Japonais indigne de sa race, presque un rebelle ? Fan entra. Sans mot dire, sans répondre en aucune façon au salut respectueux de son fils, le maréchal continua quelques instants sa promenade, puis s’arrêta le corps droit, la tête légèrement penc