XVIII. — SEUL SUR L’OCÉAN. — LES ALBAÇORES. Impossible de dépeindre ce qu’étaient, pendant ce temps, l’angoisse et la douleur du brave William. Il avait commencé par se conformer à la première injonction de Ben Brace et manœuvré, comme nous l’avons vu plus haut, pour faire virer le radeau ; mais devant l’impuissance de ses efforts, il avait abandonné le gouvernail pour obéir aux derniers ordres reçus. Là, il s’était trouve aux prises avec une difficulté plus grande encore. Peu familier avec les manœuvres maritimes, il avait essayé d’amener la voile en défaisant les nœuds pour épargner les cordages qu’on ne pouvait trop ménager, et le fameux nœud de la vergue avait défie sa bonne volonté. Il dut se résigner à le couper à coups de hache. La voile tomba aussitôt ; mais, hélas ! il était t