Marquer au fer... Enfin, presque

Tennessee:   Ce soir, je sors en boîte ! J'en ai ma calque des mecs relous ! J'attrape mon téléphone et appel Angie...   _ Oui allô ? _ C'est moi, je sors ce soir ! T'es partante ? _ Carrément, tu veux aller où ? _ N'importe où tant que je peux danser et oublier les mecs à la c*n ! _ Oh, j'en conclus que c'est terminer avec Vincent ? _ Oh oui, et même plus que terminer ! Je l'ai enterré et avec une joie en plus. _ Il a fait quoi cette fois ? _ Je te raconte ça ce soir. _ Ok, je passe te prendre à 23 h.   Je raccroche et balance mon téléphone sur le canapé, avant de me diriger vers la cuisine et de m'enfiler tout ce que j'ai sous la main. Tant pis pour les kilos, je les perdre ce soir en danse comme une dingue. Je pars ensuite prend une bonne et longue douche jusqu'à user toute l'eau chaude. Pour les fringues, je sors l'artillerie lourde. Une robe moulante noire au décolleté plongeant qui m'arrive à mi-cuisse. Pour mettre avec, je prends mes talons hauts à s'en tordre les chevilles. Mes cheveux, je les laisse longs et lisser. Pour le maquillage, un crayon noir, massacra et rouge à lèvres rouge cerise... Je termine juste attend pour l'arrivée d'Angie. Je prends une petite bandoulière et pars directement la rejoindre devant ma porte. Cette tarée klaxonne comme une dingue depuis dix minutes. Si elle continue comme ça, elle va réveiller la veille d'à côté.   _ T'es folle, tu vas réveiller la veille ! _ Mais non, je suis sûr que même un tsunami ne la réveillerait pas, tellement elle ronfle. _ Pas faux.   Elle démarre et commence directement à me questionner sur Vincent.   _ Alors, qu'est-ce qu'il a fait ce c*n ? _ Ce c*****d a eu le culot de draguer une p*****e sous mon nez et le pire, c'est qu'il ose me dire que je suis jalouse. _ Attends, n'importe qui serait jalouse ! _ Tu m'étonnes, il l'emballe sous mes yeux. Mais il ne faut rien dire. Pff, je lui ai mis une de ces gifles que sa joue va rester marquée une semaine avec mes cinq doigts et j'ai balancé mon verre de coca dans la gueule de cette pouff ! _ Bien fait pour leur gueule, j'en aurais fait autant. _ Je te jure, Angie ! Ce soir, je dis adieu aux mecs ! Je deviens lesbienne ! _ Je te suis ! Eu... Attends, non. J'aime trop le sexe pour y renoncer.   On explose de rire toutes les deux et Angie reprend son sérieux et me demande...   _ Nan, sérieux. Je ne te vois pas renoncer aux mecs. _ J'fais une cure ! J'en ai marre. Tous des bouffons contrôlés par leur queue !   Là encore, un fou rire. Quand on arrive au Dark-Night, le vigile nous laisse entrer et la musique explose mes tympans. On dépose nos affaires dans le vestiaire et on part directement dansé. La musique de "bad wolves" raison dans toute la boîte et je pars dans une danse folle oubliant. Fermant les yeux, je me déhanche sous le rythme de la musique. Quand "Zombie" se termine et s'enchaîne "Leave a light on" puis "Believer". Après deux heures de danses, on part commandé des verres. Car ça nous a donné soif toute cette danse. Je boite ma vodka et laisse le liquide me réchauffer les entrailles. Au bout de mon cinquième verre, je suis complètement à l'ouest. J'ai complètement oublié Vincent et sa poutasse... Puffiasse... Bon, vous m'avez compris ! Une nouvelle chanson que j'adore passe, je retourne sur la piste et me déhanche à nouveau. Quand je sens un corps musclé et chaud me presser contre un torse dur, je me laisse aller contre lui. Angie me fait un clin d'œil et un sourire jusqu'aux oreilles. J'en conclus que le mec est Canon. Il suit le rythme que je donne, glissant ses mains jusqu'à mes fesses. Il me retourne pour que je lui fasse face. Et là, j'ai la bouche complètement sèche, à l'a vu qui s'offre à moi. Le mec est juste un dieu grec échappé de l'Olympe. Son regard me fixe et il dit quelque chose que je n'entends pas et me sourit. Il se penche et m'embrasse, direct le mec... Sa langue glisse sur mes lèvres me quémandent l'accès que je lui donne volontiers. Et moi qui disais quelques heures plus tôt que je disais adieu au mec ! Aucune volonté... Il s'écarte de mes lèvres et me maintient contre lui d'autorité. Me laissant ressentir contre mon entre-jambe une érection d'enfer... Il se penche vers moi et commence à me parler au creux de mon oreille...   _ Moi, c'est Léo Queen _ Eut... Appelle-moi Ten... _ Pourquoi Ten ? _ J'aime pas mon prénom... _ Dis-le-moi ?   Il plonge ses yeux dans le mien et je ne sais pas pourquoi je lui réponds sans hésitation.   _ Tennessee... Mes parents sont fans de Johnny Hallyday.   Je ressens le besoin de justifier le choix de prénom.   _ Ok... Et tu as un frère qui s'appelle Diégo, je parie. _ Ouais, comment tu le sais ? _ Nan, t'es sérieuse là ?? _ J'ai une tête à rigoler ! Mais quel c*n.   Et voilà, là, je reconnais bien les mecs... Je lui tourne le dos et retourne auprès d'Angie. Je n'ai pas le temps de lui dire quelque chose, qu'il me retient par le bras et m'entraîne avec lui. J'essaye d'échapper à sa prise. Mais il m'entraîne avec beaucoup de facilité. On arrive dans un coin isolé du bruit et des autres clients.   _ Là, on va pouvoir discuter sans être assourdis par la musique. _ Eu, au cas où tu n'aurais pas capté. Quand je t'ai tourné le dos, ça signifiait, laisser tomber ! Maintenant, si tu le permets, j'aimerais retourner auprès de ma copine !   Je lui tourne à nouveau le dos et m'apprête à partir, quand je sens deux bras puissants m'attraper par la taille et me tirer contre un torse tout aussi puissant. Il murmure une phrase dont je ne comprends pas le sens avant de ressentir une douleur suivie d'une chaleur instance au niveau de ma nuque...   _ Oh, non pas question... Tu es à moi...   Putain de m***e, qu'est-ce qu'il me fait ? Mes yeux se ferment d'eux-mêmes et j'entends vaguement la voix d'Angie au loin.   _ p****n Ten, c'est comme ça que tu renonces au mec... Je te l'avais dit que tu n'y arriverais pas...   Elle repart en rigolent vers la salle ou la musique bat son plein. Le mec relève la tête et m'embrasse sauvagement... Je ne sais pas ce qu'il m'a fait. Mais... p****n cette chaleur et sa langue qui passe dans mon cou. Et quand l'instant suivant, il saisit ma bouche... Bref, c'est dans un lit bien chaud que je me réveille le lendemain... J'ouvre les yeux péniblement et suis prise de vertige...   _ Putain... Note à moi-même, évitée les vodkas d'affilée, si je veux éviter les gueules de bois du lendemain...   Je regarde autour de moi... Je ne suis pas chez moi ?? Et... Je lève les draps et m'aperçois que je suis complètement nue dans un grand lit ??   _ Ten, je crois que t'a fait une belle connerie...   Je me lève et titube jusqu'à ce que j'espère être la salle de bain...?? OUI ! Merci... J'entre dans la douche et laisse couler l'eau sur mon corps. Quand je ressors quelques minutes plus tard, je me regarde dans le miroir et...   _ Quelle horreur, note à moi-même, penser à se démaquiller le soir de sortie et ... p****n, mais sait quoi ça ???   J'ai une blessure dans mon cou ressemblant à une morsure de chien ??   _ La vache ? Mais comment j'ai fait pour ne rien sentir ?   Je cherche dans les placards une trousse de secours ou n'importe quoi pour désinfecter cette blessure. Il faudra que j'aille voir un docteur pour vérifier que je n'ai pas attrapé une saloperie... Je trouve mon bonheur sous le lavabo et me fais un pansement. En sortant de la salle d'eau, j'ai la chance de ne rencontrer personne. J'attrape mes vêtements qui traînent ici et là et me sauve de là, avant que le propriétaire de cette magnifique chambre n'apparaisse... Je marche sur la pointe des pieds et quand j'arrive dans la cuisine, je pique un pain au chocolat qui traînait dans une corbeille... Ouvre la porte et sort d'ici. Je prends mon portable que j'avais laissé dans mon sac et vérifie les appelle. m***e 20 appelles manquer d'Angie. Elle va me tuer... Je continue à marcher et le pire, c'est que je ne sais même pas où je suis... J'appelle un taxi et lui explique à peu près ou je me trouve, il arrive au bout de vingt minutes de marche... Quand je le vois, je lui fais de grands signes... Ce n'est qu'une fois dans mon petit appartement, que je commence à me détendre. Je retire mes talons et les balance à travers la pièce. Plus jamais je ne les porterais, chaussure de l'enfer ! Puis, J'appelle directement Angie, qui ne me laisse pas en placer une...   _ p****n, mais où t'est passé ? Je t'ai appelé au moins cent fois ! Et c'est qui ce mec qui te collait toute la soirée ? Je croyais que tu arrêtes les mecs un petit moment. T'es rentré comment... _ Angie ! Je ne me rappelle pas grand-chose de la soirée d'hier. Je sais juste que je n'ai pas fini ma nuit seule. J'ai dormi chez ce mec et je crois que j'ai couché avec lui... Nan attend, j'ai bel et bien couché avec lui et plus d'une fois... Lui dis-je en repensent à ses caresses et ce plaisir que j'ai ressenti... _ Veinarde ! J'ai dû rentrer seul et un peu inquiète... Nan très inquiet de ne pas savoir où tu étais. Et alors, tu lui as dit quoi, quand tu l'as vue ? _ Rien, je ne l'ai pas vue... J'ai filé à l'Anglaise... _ NAN ! _ Tu voulais que je fasse quoi ?? _ Et tu ne vas pas chercher à le revoir ? _ Nan, je sais même plus à quoi il ressemble ou comment il s'appelle. OH et en plus, tu ne connais pas le pire. Je me suis fait mordre par une bestiole et je ne sais pas si c'est chez lui. Tu verrais la marque que j'ai ! _ Oh ? Fait gaffe, il ne faut pas rigoler avec ça. Tu pourrais attraper une saloperie. Tu l'as désinfecté, j'espère. _ Évidemment et demain, j'irais voir un médecin pour surveiller ça. _ Tu devrais y aller aujourd'hui... _ Nan, t'es folle. Pas un dimanche ! Je n'ai pas assez de tunes à balancer par la fenêtre.   On discute encore une bonne heure puis je pars chez mes parents pour le repas du dimanche. Pour éviter les questions, je mets un bandana autour de mon cou pour cacher la morsure. À peine entré chez eux que "l'idole des jeunes" raisonne dans la maison. J'adore Johnny, mais j'ai mes limites...   _ Alors Ten, t'es en retard. _ Salut Diégo, ouais. Super soirée, mais trop arrosée. _ Ne dit pas ça à maman, elle va encore te faire la morale. _ Pff, tu ne vas pas me balancer. _ Nan t'inquiète. j'ai déjà eu mes soirées arroser.   On rigolé et entrons dans le salon. Diégo ressemble beaucoup à mon père quand il était jeune. Du haut de ses 23 ans, il est aussi fêtard que moi et collection les filles par dizaines. On est assez proche, car maman, avait à peine accouché de Diégo, quelle est tombée directement enceinte de moi. Merci le retour de couches. Neuf mois, nous séparant. Il se penche vers moi pour ne pas être entendu des parents et me chuchote...   _ Alors, c'était comment cette soirée ? _ Pour moi... Ça, c'est bien terminé. Si tu vois ce que je veux dire. Pour Angie, elle a stressé de ne pas savoir où j'étais. Et est repartie bredouille. _ Elle aurait pu m'appeler...   Je lui frappe l'épaule et le gronde.   _ Pas question que tu l'épingles à ton tableau de chasse... _ Tennessee, tu as une petite mine. Tu dors bien, j'espère. Tu manges assez ? _ Oui maman, je vais bien... Et je me nourris correctement...   Ma mère a toujours été une maman poule. Mais quand on voulait quelque chose, c'était papa qu'on allait voir. Parce que lui, ne nous disait jamais non... En fin d'après-midi, je passe chez Angie et elle exige un rapport complet sur l'homme de samedi soir. Pourquoi je ne suis pas rentré directement...   Léo :   Et m***e ! J'ai fouillé la maison, aucune trace d'elle. Quand j'ai été appelé ce matin, j'avais espéré revenir avant qu'elle ne se réveille. Mais ça avait duré plus longtemps que prévu et maintenant que je suis rentré, elle n'est plus là. Même pas un mot ou quoique se soit. Quatre ans que je la cherche et quand je la trouve enfin, elle se sauve. Alors que j'étais parti pour calmer le jeu entre deux loups, j'ai senti une odeur qui m'attirait. En la suivant, j'ai atterri dans cette p****n de boîte de nuit bruyante. Je l'ai repéré très vite, avec une belle chevelure argentée et ses yeux...   _ Aller, t'inquiète. Tu la marques. Il te suffit de suivre sa trace pour la retrouver. _ Je l'ai marqué, oui. Mais tu oublies qu'elle doit accepter le lien pour que ça fonctionne. Ça doit marcher dans les deux sens. _ Ouais et si elle s'énerve ce ne sera pas bon pour nous. _ Non, si elle se transforme devant tout le monde. Ça en sera fini la discrétion. Pourquoi Carya n'était pas là ! _ Tu la mordue quand ? _ Samedi soir, j'ai laissé mes gênes de Loup dans sa chair. Plus elle s'énervera ... _ Plus ils se multiplieront et ça accélérera le processus de mutation. _ Il faut la retrouver et vite. _ Peu était qu'elle est du genre calme et à ne jamais s'énerver...   Je regarde Yann, mon premier bêta comme s'il venait de dire la pire des conneries.   _ Quoi c'est possible... _ Alpha ! La piste s'arrête à la sortie de la forêt. D'après les sentinelles, un taxi serait passé tôt ce matin. _ Qu'est-ce qu'un taxi vient foutre ici ? Demandais-je à Cliff un de mes pisteurs. _ Peut-être que c'est la fille qui l'a fait venir. _ Emmène les pisteurs. On part en ville dans vingt minutes...   Je monte me changer et on part la retrouver. J'aurais dû rester près d'elle. Mais je ne peux pas non plus laisser la meute de côtés juste parce que j'ai trouvé mon âme-sœur. À peine arrivé en ville, que l'on part à sa recherche...   _ Tu crois qu'elle travaille ici ? Me demande Yann en regardant la grande tour... _ J'en sais rien. Elle ne peut pas être si vielle que ça ?? _ Elle avait l'air jeune samedi. Moi, je lui aurais donné entre 20 et 25 ans.   Je m'éloigne de Yann et regarde à quoi correspond ce bâtiment... C'est un grand immeuble en brique rouge.   « Alpha, on a repéré une fille qui correspond à la description. » « Où êtes-vous ? » « Dans le parc, on... » « J'arrive ! »   Je pars avec Yann, prends la direction du parc. S'il s'est gouré, je le tue !!