Quoique je fusse obligé de reconnaître que je méritais une partie de ces outrages, il me parut néanmoins que c’était les porter à l’excès. Je crus qu’il m’était permis d’expliquer naturellement ma pensée. Je vous assure Monsieur, lui dis-je, que la modestie où vous me voyez devant vous n’est nullement affectée : c’est la situation naturelle d’un fils bien né qui respecte infiniment son père, et surtout un père irrité. Je ne prétends pas non plus passer pour l’homme le plus réglé de notre race. Je me connais digne de vos reproches ; mais je vous conjure d’y mettre un peu plus de honte, et de ne pas me traiter comme le plus infâme de tous les hommes. Je ne mérite pas des noms si durs. C’est l’amour, vous le savez, qui a causé toutes mes fautes. Fatale passion ! hélas ! n’en connaissez-vous