CHAPITRE XIUn grabatIl était à demi couché, le pauvre malade, sur un lit de sangle placé au milieu d’une chambre vide. Cette chambre était aussi toute noire, et il n’y avait pour l’éclairer qu’une chandelle placée dans un encrier, en guise de flambeau, et élevée sur une grande cheminée de pierre. Il était assis dans son lit de mort, sur son matelas mince et enfoncé, les jambes chargées d’une couverture de laine en lambeaux, la tête nue, les cheveux en désordre, le corps droit, la poitrine découverte, et creusée par les convulsions douloureuses de l’agonie. Moi, je vins m’asseoir sur le lit de sangle, parce qu’il n’y avait pas de chaise ; j’appuyai mes pieds sur une petite malle de cuir noir, sur laquelle je posai un verre et deux fioles d’une potion, inutile pour le sauver, mais bonne à le