Un dîner d'enfer tome 2

Un dîner d'enfer tome 2

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Blurb

Ce roman débute par le long récit des opérations montées par le Roi des Catacombes, autrement dit roi Mystère, pour faire échapper à la guillotine un condamné à mort innocent. 

Commandant à l'ensemble de la pègre parisienne, ce personnage est tout puissant. Il dispose de moyens financiers illimités et de complices dans tous les rouages de l'Etat. Il s'offre le luxe, en outre, d'inviter à dîner quelques représentants de la bonne société, dont le procureur impérial Sinnamari, le directeur de l'Assistance publique Eustache Grimm et le colonel Régine, afin de leur faire assister en direct à l'évasion du condamné, qu'il ne peuvent empêcher. Le récit voit ensuite le roi Mystère prendre toute son ampleur. L'homme dispose de trois identités : Robert Pascal, un jeune peintre de Montmartre - le comte de Teramo-Girgenti, vieillard aussi richissime que mystérieux - et roi Mystère auprès de ses troupes. Il apparaît petit à petit que cet individu tout puissant poursuit un objectif très personnel: se venger des trois hommes - Sinnamari, Grimm, Régine - qui, dans leur jeunesse, ont séquestré, v***é et provoqué la mort de sa mère et envoyé son père à l'échafaud...

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Chapitre 1
Ici, la narration plaintive de Mlle Desjardies s’arrêta un instant, et l’on attendait dans le plus angoissant silence, qu’elle reprit. R. C. seul a fait un geste. Il a voulu relever Mlle Desjardies, mais celle-ci l’a repoussé. – Le 3 juin, monsieur le procureur impérial, est une terrible date ! J’ai feuilleté tout le dossier de mon père… tant que j’ai pu voir son avocat… et ce dossier, je le connais par cœur… par cœur… eh bien ! j’avais relevé dans le dossier, particulièrement, tout ce qui s’était passé le 3 juin ; c’était bien naturel et cela ne devait pas être long, puisque le drame eut lieu entre sept heures et huit heures du matin. Mon père, lui, s’était, en sortant de chez nous – nous habitions à cette époque la rue de Rivoli – rendu directement au Palais. Quant à Lamblin, le dossier relatait que, sorti de chez lui à cinq heures du matin, il était, d’abord allé chez un de ses amis qui habitait place de l’Hôtel-de-Ville. Quel était cet ami ? Sa femme avait déclaré ne point le savoir… Lamblin aurait dit à sa femme, qui s’étonnait de le voir quitter son domicile de si bonne heure, qu’il fallait qu’il fût très tôt, ce matin-là, au Palais, et qu’il devait passer d’abord place de l’Hôtel-de-Ville, chez un ami avec qui il avait rendez-vous… C’était tout et c’était vague, si vague que l’instruction, monsieur le procureur, n’a pu découvrir qui était cet ami de Lamblin, habitant place de l’Hôtel-de-Ville, et que sa femme ne connaissait pas ! Eh bien ! moi, monsieur le procureur, je l’ai découvert… Je sais chez qui, avant de venir se faire assassiner au Palais de Justice, Lamblin est allé ce matin-là… Il est allé chez Didier, que l’on trouvait, un peu plus tard, suicidé, lui aussi !… Ah ! Monsieur le procureur impérial, ne dites pas non ! J’en suis sûre… Vous comprenez… la date du 3 juin… Didier, employé à l’Assistance publique, avenue Victoria… l’ami de Lamblin, habitant à côté, place de l’Hôtel-de-Ville… Une parole imprudente de Mme Didier à moi, m’avouant qu’avant d’habiter à l’hôtel de la Mappemonde… elle avait habité avec son mari la place de l’Hôtel-de-Ville… Je l’ai pressée… je l’ai pressée… elle est faible… elle est malade… je la soignai… alors… alors, comme elle croyait qu’elle allait mourir… elle m’a avoué… Oui, avant que son mari ne se suicidât, il avait reçu la visite de Lamblin… Elle avait vu, ce matin-là, Lamblin… Monsieur le procureur… Mme Didier est très malade… Elle sait des choses terribles… Elle pourrait mourir… Il faut aller l’interroger, tout de suite… tout de suite… Voilà ce que je voulais vous dire… depuis quinze jours !… Mais enfin, je vous ai vu, vous m’avez entendue… Je remercie Dieu !… Et à vous aussi, monsieur, ajouta-t-elle en se tournant vers R. C… à vous aussi… merci !… Pendant que Mlle Desjardies parlait, Régine et Eustache Grimm s’étaient, petit à petit, reculés, dissimulés derrière Sinnamari. On aurait dit vraiment que ces hommes cherchaient instinctivement un abri derrière le procureur impérial, comme si un danger inattendu était venu les menacer… Et, comme Mlle Desjardies s’avançait maintenant, toujours à genoux, vers le procureur, le suppliant de ne point perdre une minute pour interroger Mme Didier, le procureur recula à son tour, et les autres reculèrent avec lui, et ainsi, il arriva que Mlle Desjardies, qui n’avait pu jusqu’alors apercevoir, à cause de ce groupe qui était autour d’elle, absolument rien de ce qui se passait, soit dans le salon, soit par la fenêtre du salon, sur la place… Il arriva que son regard rencontra la vitre, et que, continuant son chemin à travers la vitre, il erra sur la place et enfin s’arrêta sur la silhouette effroyable d’une chose, qui, depuis quelques nuits, hantait tous ses rêves. Elle reconnut les deux bras menaçants de l’instrument de mort, poussa un cri rauque, se redressa d’un bond, courut à la fenêtre, et hurla : – La guillotine !… Et elle s’arracha les cheveux comme une insensée, emplissant le salon de sa clameur sauvage, car, en face de la guillotine, la porte de la prison venait de s’ouvrir et le cortège des hommes noirs apparaissait sur la place ! Rien n’eût pu arrêter l’élan de la malheureuse, qui se ruait sur la fenêtre, si elle n’avait trouvé en face d’elle celui en qui elle semblait, un instant auparavant, avoir mis toute sa confiance. Cependant que dans la salle tout le monde semblait avoir perdu son sang-froid, que Régine défaillait, qu’Eustache Grimm gémissait, que Philibert Wat, pour ne plus rien voir de ce qui se passait sur la place, s’était tourné du côté du mur, contre lequel il s’appuyait comme un homme ivre ; que Sinnamari, pour cacher l’allégresse infernale qui ravageait soudain son terrible visage, se passait fébrilement un mouchoir sur son front en sueur ; que les deux femmes, l’artiste et la courtisane, jetaient des paroles incohérentes, des cris d’horreur, de désespoir et de pitié ; que Me Mortimard, dans son trouble, ne parvenait pas à ranger ses précieux papiers dans son maroquin notarial, et que M. Bison essayait en vain de retrouver, au bout de sa plume tremblante, la fin de ces phrases étonnantes avec lesquelles un greffier, qu’il soit de correctionnelle ou de cour d’assises, a accoutumé de rapporter les événements judiciaires qui se déroulent sous ses yeux ; pendant, enfin, que chacun traduisait dans un désordre bien compréhensif, selon son propre tempérament et suivant aussi, sans doute, son propre intérêt, l’émotion – joie ou épouvante – qui lui étreignait le cœur, en cette minute atroce où la tête du père allait tomber sous les yeux de la fille, R. C. parvenant seul à dominer une émotion souveraine, fixa le regard éperdu de Mlle Desjardies et lui ordonna de se détourner du spectacle de la place. Mlle Desjardies reçut le choc de ce regard et recula en murmurant un nom : – Robert !… – Oui, Robert !… C’est Robert qui vous commande d’espérer ! fit entendre Mystère d’une voix si douce et si nouvelle que tous ceux qui étaient là en furent étrangement frappés. – Il n’y a plus d’espoir… Desjardies est mort ! répliqua la voix de Sinnamari, sinistre comme un glas. Et comme Gabrielle, à cette parole maudite, se laissait aller, sans force, aux bras de Mystère, celui-ci, avant qu’elle ne fermât les yeux, lui montra un homme qui venait d’apparaître sur le seuil d’ombre, sur le seuil de la porte secrète qu’elle avait elle-même franchie tout à l’heure, et lui dit, de sa voix la plus calme : – Monsieur le procureur impérial a menti, mademoiselle : votre père est vivant ! Et il remit le précieux fardeau, qui lui glissait des mains, aux mains de Desjardies sauvé ! Aussitôt, on entendit un grand fracas qui domina les cris d’enthousiasme des uns et les clameurs de rage des autres ; c’était l’étrange petit personnage, gnome, nain, enfant, vieillard (il y avait des moments où on lui eût donné dix ans par derrière et cent ans par devant), qui dégringolait du haut de son immense tabouret dont il avait tenté à nouveau l’ascension pour mieux voir, et qui accourait avec un grand bruit de bottes vers R. C. dont il secouait la main avec une énergie farouche, cependant que, les yeux brillants, la mine écarlate, il laissait tomber ces deux mots, qui exprimaient évidemment toute la satisfaction qu’il ressentait d’avoir assisté à des événements extraordinaires : – All right ! Êtes-vous jamais allé rue des Saules ? Et d’abord, la rue des Saules, surtout à l’époque où se déroule ce drame inouï, était-elle une rue ? Si quelques planches pourries, des murs croulants, de sordides enclos bordant un ravin cahoteux forment une rue, oui, cette voie sinistre avait droit au nom de rue, mais à cause de cela seulement, car, en vérité, elle ne possédait en fait de maisons qu’une petite vieille auberge, qui se tenait encore debout par on ne sait quel miracle du temps et de la volonté de son propriétaire, une petite auberge qui s’appelait tout simplement à cette époque l’Auberge du Bagne. On m’a bien raconté qu’elle avait changé de nom après la guerre et qu’elle s’était appelée Auberge des Assassins, mais je ne saurais certifier en aucune façon qu’il s’agit de la même, d’autant plus qu’on me dit maintenant que cette Auberge des Assassins s’appelle de nos jours – de nos jours actuels – le Lapin agile. Quand on avait poussé la porte de mon auberge, on se trouvait tout de suite intéressé par la décoration fort artistique et fort sanglante des murs. Les scènes de meurtre, de rixe, de pillage, de vengeance et d’amour faisaient le plus bel ornement des salles basses et sombres, attestant ainsi que l’Auberge du Bagne avait une clientèle éclectique dont les honnêtes gens, même quand ils étaient peintres, n’étaient pas exclus. Plus d’un rapin, le ventre creux et l’escarcelle vide, s’était assis à ces tables boiteuses et ne s’était acquitté, au dessert, de la savoureuse hospitalité de la mère Fidèle, qu’avec la seule richesse de sa palette, dont le rouge écarlate coulait à flots autour de la truculente agonie des bourgeois… Il était huit heures du matin – du matin tragique qui s’était levé sur l’évasion de Desjardies – quand un mauvais fiacre, dont la haridelle semblait avoir gravi avec beaucoup de difficulté la Vieille-Rue-des-Moulins et la rue Gabrielle, s’arrêtait sur cette petite place qui, non loin de la rue du Mont-Cenis, descend si rapidement vers Paris. De cette voiture descendit un personnage que nous n’avons nulle peine à reconnaître, malgré les amples plis de la fourrure dont il entourait sa taille exiguë. Son grand nez blême et ses petits yeux aigus, méchants et railleurs, au-dessous de sa casquette en drap à carreaux, nous ont déjà renseignés sur la personnalité du gnome de la place de la Roquette. Pour gravir hâtivement la place, il s’appuyait sur un bâton court et fort curieusement épais. Arrivé au haut de la place, il descendit avec non moins de hâte cette funèbre rue des Saules dont je parlais à l’instant. À cette heure, elle était complètement déserte, et il ne rencontra âme qui vive qu’au terre-plein où se dressait l’auberge qui annonçait à l’hôte de passage, en grosses lettres noires sur son mur jaune : l’« Auberge du Bagne ». Alors, cette sorte d’avorton frappa de son bâton à la porte close. Il appela : – Mère Fidèle ! Mère Fidèle ! Une fenêtre s’ouvrit au premier et dernier étage de la bicoque et notre petit homme aperçut la tête de la mère Fidèle, une bonne figure réjouie, tout enluminée de bonne humeur, tout ensoleillée d’une tignasse, ou plutôt d’une véritable broussaille d’or que les deux bras relevés de l’hôtesse essayaient en vain de transformer en confortable et décent chignon. C’était là l’ogresse de cette auberge d’assassins « à la manque » et d’artistes « dans la purée ». Sa bonté et son excellent caractère, et aussi la facilité avec laquelle elle oubliait les services qu’elle rendait, l’avait faite populaire dans le monde spécial des poètes sans fortune et des rapins « fauchés ». Elle était bonne à tous, ne demandait son passeport à personne, et quand quelque « enfant de minuit », grinche ou poisseur, tirelaine, vendangeur, s’asseyait à sa terrasse, qui était, par parenthèse, la plus belle de Paris « pour le panorama » comme elle disait avec orgueil, elle le servait sans dégoût, fût-il accompagné de sa « nénesse ». Ce n’était point la faute de la mère Fidèle si les femmes du monde, à cette époque, n’avaient pas encore pris l’habitude d’aller au café. – Ah ! C’est vous, monsieur Macallan ! fit la brave femme en apercevant l’avorton. Je descends tout de suite ; un peu de patience ; « le temps de me ratisser la terrasse » et je suis à vous… Il ne faudrait pas supposer que, par cette dernière expression, l’aimable patronne de l’Auberge du Bagne faisait allusion à ce genre d’exercice de propreté quotidien qui consiste, pour un cabaretier, à nettoyer, balayer, sabler comme il convient cette partie de trottoir qu’il consacre, souvent malgré les arrêtés de police, au besoin exprimé par ses clients de « consommer » en plein air. D’abord, il n’y avait point de trottoir devant cette auberge, et puis, « la terrasse » dont parlait en cet instant la mère Fidèle n’était ni plus ni moins que ce front ambré et un peu « bas de plafond » surmonté de la tignasse désordonnée dans laquelle la brave femme promenait avec acharnement cette sorte de râteau appelé peigne par les coiffeurs qui s’appellent eux-mêmes « merlans ». M. Macallan – puisque Macallan il y avait – se prit à battre la semelle sur le terrain dur, cependant que les premières neiges tombaient. Oui, les premiers flocons de l’année, les doux flocons blancs commençaient à tacheter de leur duvet léger tout ce paysage de tristesse et de ruine ; murailles crevées, planches vermoulues, terre en deuil, ciel gris, tout disparut, ou plutôt tout apparut avec un nouveau visage sous la voilette de l’hiver : il y a des vieilles femmes qui deviennent jolies quand elles se cachent à demi sous un tissu transparent. M. Macallan était sans doute un artiste, car il parut apprécier la transformation des choses sous ce nouvel aspect de l’atmosphère. Il toussa fortement, bruyamment, fit un moulinet avec son bâton et cria tout à coup : – Petit gigue ! Et il entreprit illico « une petite gigue » qui aurait eu le don de mettre en sueur un squelette. Les pointes de ses pieds, sans talons, touchaient tour à tour la terre avec une telle rapidité, un tel rythme fou, qu’on pouvait les entendre, mais qu’il eût été difficile à l’œil le plus exercé de les suivre dans leur danse insensée. Les épaules de M. Macallan aussi, ses bras, son bâton participaient à cet exercice joyeux. La mère Fidèle qui venait d’ouvrir sa porte, resta stupéfaite devant une si sublime gesticulation. Quand M. Macallan s’arrêta, il ne paraissait même point essoufflé et pas une goutte de sueur ne perlait sur le parchemin rugueux de son front dur. Il « tapa » le sol du bout de son bâton brusquement, comme si ce geste était le signal de la fin « du petit gigue », et déclara à la mère Fidèle : – Aoh ! Je suis bien content !… Et il entra dans son établissement en lui jetant un : – Good morning ! Gin and soda, please !… La mère Fidèle devait être déjà habituée aux excentricités de ce singulier client et aussi à ses goûts, car elle ne s’étonna point de ses façons de faire et trouva immédiatement, derrière son comptoir, le gin et le soda demandés. Elle les porta dans une salle où l’on parvenait par un petit escalier, salle décorée des peintures les plus surprenantes, ainsi que nous l’avons dit plus haut, salle dans laquelle la suivit M. Macallan. Il s’assit devant une table, ses pieds ballotant et tambourinant le tabouret sur lequel il était parvenu à se percher, et il cria : – Mère Fidèle ! Une plume et de l’encre ! Quand il eut ce qu’il demandait, il avala une large lampée de son « gin and soda », puis plongea avec frénésie la plume dans l’encrier et se prit à écrire sur une enveloppe l’adresse de lord Aberdeen, en son château d’Inverness, Écosse. Enfin, il commença, en anglais, une lettre qui était empreinte, dès les premiers mots, d’un surprenant enthousiasme, et que nous nous empressons de traduire ainsi : « Mon bien cher grand ami, « Je vous écris du fond de l’Auberge du Bagne. Je viens de passer une nuit inoubliable et qui me console de bien des choses ! Une nuit encourageante ; une nuit souveraine. Quelle splendide nuit ! » M. Macallan en était là de ses adjectifs, quand il fut soudain interrompu dans son écriture par le bruit de la porte qui s’ouvrait doucement. – Le roi ! s’écria soudain Macallan, en apercevant la silhouette qui se dressait devant lui. Le roi !… Vous êtes le roi !… Vous êtes un vrai roi !… You are a right King ! Votre main !… Félicitation !… Well !… C’était en effet R. C. qui se trouvait devant Macallan. Une pèlerine noire l’habillait de la tête aux pieds, et son admirable visage pâle, éclairé par ses yeux profonds et en ce moment étrangement douloureux, loureux, était tourné vers son interlocuteur, semblant attendre quelque chose de Macallan, quelque chose d’autre que ses congratulations. Macallan comprit, car il sourit, et, se décidant tout à coup : – Come on ! fit-il. Venez ! Et, par une sorte de saut de carpe qui le jeta du tabouret sur le plancher, le gnome se retrouvant debout sur ses courtes jambes et sur son court bâton, courut à la porte. R. C. le suivit en poussant un profond soupir. Dehors, la neige tombait plus épaisse. La crête des murs en était déjà toute ouatée. Macallan et R. C. quittèrent l’auberge sans même que la mère Fidèle se fût montrée. Ils gravirent un peu la pente de la rue des Saules et prirent à droite, un sentier qui venait couper cette rue à angle droit. Des murs croulants, quelques planches défaillantes, des branches mortes au-dessus des lamentables palissades et puis, soudain, un cimetière. Oui, il y avait là un cimetière dont Paris semblait avoir oublié les morts. Un petit enclos en pente, fermé d’une grille rouillée et qui semblait n’avoir pas été ouverte depuis des années sans nombre. À travers cette grille, on apercevait quelques tombes, des croix fléchissantes, des pierres sépulcrales dont les inscriptions avaient été depuis longtemps mangées par la mousse, lavées par les pluies. Ce misérable petit cimetière est le cimetière Saint-Vincent. Il paraît que l’on y enterre encore des gens, puisqu’en face de la grille on trouve encore un marchand d’ornements mortuaires. Macallan et R. C. s’était arrêtés. – C’est ici ? demanda R. C. – Ici ! répondit Macallan.

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