VDepuis ce jour-là Madeleine embrassa cet enfant matin et soir, ni plus ni moins que s’il eût été à elle, et la seule différence qu’elle fît entre Jeannie et François, c’est que le plus jeune était le plus gâté et le plus cajolé, comme son âge le comportait. Il n’avait que sept ans lorsque le champi en avait douze, et François comprenait fort bien qu’un grand garçon comme lui ne pouvait être amijolé comme un petit. D’ailleurs ils étaient encore plus différents d’apparence que d’âge. François était si grand et si fort qu’il paraissait un garçon de quinze ans, et Jeannie était mince et petit comme sa mère dont il avait toute la retirance. En sorte qu’il arriva qu’un matin qu’elle recevait son bonjour sur le pas de sa porte et qu’elle l’embrassait comme de coutume, sa servante lui dit : – M