CHAPITRE VIA côté d'une petite élévation de terre se dressait un groupe d’arbres au tronc robuste et lisse, recouverts, jusqu’à la hauteur de soixante ou soixante-dix pieds du sol, de feuilles épaisses et nombreuses. Aux pieds de ces arbres gisaient des fruits gros comme la tête d'un homme, plutôt allongés, enveloppés d’une pelure entre le vert et le jaune, hérissée de longues pointes très aiguës. Quelques-uns de ces fruits étaient encore complètement fermés, d’autres présentaient des fentes d'où s’échappait une odeur positivement désagréable, puisqu'elle ressemblait à celle des fromages pourris ou de l'ail gâté. Cependant, à travers ces coupures, apparaissait une pulpe blanchâtre qui promettait. — Quel parfum ? s’écria le matelot en fronçant le nez avec une vilaine grimace. — Est-ce q