CHAPITRE XVII LES TRACES D’UNE ANCIENNE COLONIELes plantes, que le regard scrutateur du Vénitien venait de découvrir dans les clairières, étaient hautes de cinq ou six mètres, droites sur leurs tiges, avec des feuilles ovales, opposées, d'un vert foncé, très luisantes, à peu près comme les feuilles des lauriers~cerises. Plusieurs d'entre elles, abritées par l’ombre, étaient couvertes de fleurs blanches en grappes, et exhalaient le parfum délicat des jasmins ; d'autres, plus exposées au soleil, avaient les branches chargées de fruits ressemblant, tant par la forme que par la couleur, à nos cerises. Le Vénitien en arrache quelques-uns, les ouvrit facilement et en montra le noyau qui semblait formé d’une simple pellicule; — Voici du café, dit-il. — Du café !... s'écrièrent les deux matel