– Ceci, me dit M. Brudnel, est la défaite outrageante d’un homme qui veut mettre la honte de mon côté et du vôtre. Allons, ma pauvre enfant, êtes-vous guérie de cet amour si mal placé ? – Oh certes ! répondis-je, mais je ne guérirai jamais de la honte de ma folie ! – Il faut l’oublier, commencer une vie nouvelle, redevenir digne de l’affection d’un honnête homme, je ne puis m’occuper de vous directement ; j’ai une vie trop errante. Sans famille, je m’ennuie un peu partout. D’ailleurs, vous voyez, vous seriez soupçonnée, et je ne vous ai pas sauvée pour vous perdre. Je vais vous conduire en France ou en Angleterre pour vous mettre dans une famille honorable ou dans une bonne institution, et plus tard, si vous vous conduisez bien, je m’occuperai paternellement de vous établir. Je tombai à