Chapitre 9
AVERY
Deux coups d’un soir avec les mêmes garçons. C’était un record. Des hommes, un pluriel, certes, mais c’était la répétition qui était exceptionnelle. Ils me déposèrent chez mes parents en se rendant à leur clinique vétérinaire. J’avais espéré que mes parents seraient déjà partis travailler afin d’éviter les questions atrocement personnelles qu’ils ne manqueraient pas de poser sur mes activités nocturnes.
Ils étaient à la maison, et se disputaient.
«—fais-le au moins quelque part où personne ne te connait, » disait ma mère, d’une voix amère. Assez forte pour être entendue depuis la cuisine.
Je refermai doucement la porte d’entrée derrière moi et enlevai mon manteau.
« Je t’en prie, répliqua mon père. Tout le personnel de l’hôtel de la 7ème sait que tu as un petit copai
