– Quelle imprudence ! fit Raoul. – Oui, dit-elle. Et d’autant plus qu’il n’y avait pas entre nous de ces relations amicales qui sont l’excuse d’une pareille conduite. Mais, que voulez-vous ! J’étais seule dans la vie, malheureuse et persécutée. Un appui s’offrait… pour quelques heures, me semblait-il. Nous partîmes. Une légère hésitation interrompit Aurélie. Puis, brusquant son récit, elle reprit : – Le voyage fut terrible… pour les raisons que vous connaissez. Lorsque Guillaume me jeta dans la voiture qu’il avait dérobée au médecin, j’étais à bout de forces. Il m’entraîna où il voulut, vers une autre gare, et de là, comme nous avions nos billets, à Nice où je retirai mes bagages. J’avais la fièvre, le délire. J’agissais sans avoir conscience de ce que je faisais. Il en profita le lende